30 Ağustos 2010 Pazartesi

Si l’avocat ne peut plus être le porte-parole de la vérité, il n’est plus qu’une marionnette.



                                                                                             Paris, le 29. 8. 2010

A MONSIEUR DEUDON


Cher Monsieur,
Il y a quatre jours, nous apprenons que l’avocat Abbas Djamali, membre de l’association des avocats d’Azerbaïdjan du Sud à Ardebil, premier secrétaire de la Commission des Droits de l’Homme et avocat des prisonniers d’Azerbaïdjan du Sud, a été arrêté il y a dix jours, mais nous ignorons aujourd’hui le motif de cette arrestation, et ni sa famille ni ses amis ne savent dans quel lieu il a été incarcéré.


Cela nous amène logiquement à nous poser la question : qu’est-ce qu’un avocat?


Dans tous les pays du monde qui ne sont pas des dictatures, un avocat est tenu à un seul secret: le secret professionnel qu’il doit à son client. Il ne doit révéler uniquement que ce que son client l’autorise à dire.


Mais en dehors de cette obligation de réserve (vis à vis du client), la parole de l’avocat est totalement libre.


Déjà, dans l’Antiquité romaine, l’illustre Cicéron avait connu des tracasseries de la part du Sénat romain parce qu’il disait haut et fort la vérité. Déjà, à cette époque, il existait des gouvernements que la vérité dérangeait et qui tentaient de mettre un frein aux droits de la Défense, pourtant déjà reconnus formellement par toutes les Constitutions, les institutions du monde antique gréco-romain.


Et voilà qu’on arrête aujourd’hui en Iran un avocat connu, aux nombreuses responsabilités nationales et internationales.


Or le premier devoir de l’avocat est et reste la défense de l’accusé et le respect de la vérité.


Un pouvoir qui arrête un avocat est un pouvoir qui a quelque chose de grave à cacher. C’est un pouvoir qui craint la vérité.


Abbas Djamali a certainement été arrêté et mis au secret parce que ce qu’il risquait de dire était dangereux pour le pouvoir.


Il y a là une mise en cause d’un droit fondamental : le respect des droits de l’accusé, intimement lié à la liberté de parole de l’avocat.


Si l’avocat ne peut plus être le porte-parole de la vérité, il n’est plus qu’une marionnette.


L’avocat de la malheureuse Sakine Muhammadi, qui risque la lapidation, -tragédie qui est aujourd’hui connue du monde entier- châtiment barbare et préhistorique, a dû fuir l’Iran et se réfugier en Europe. Pourquoi? Pour avoir osé faire remarquer que sa cliente avait été interrogée dans une langue qu’elle ne pratiquait pas? Pour avoir plaidé l’iniquité d’une peine atroce qui ramène le pays qui la pratique des milliers d’années en arrière?


Les avocats iraniens se trouvent dans une situation effrayante. Ils ne peuvent plus clamer la vérité, ils ne peuvent plus invoquer le progrès de l’humanité, les Droits de l’Homme (même si cet homme est une femme).


Qu’est-ce que la mission de l’avocat est devenue en Iran?

Jeanne Gamenet

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