28 Aralık 2010 Salı

2011ci ilin birinci ayının 1-2də Təbriz yarğılığında (məhkəməsində) yarğılanncaq Güney Azərbazcan TUTSAQLARININ üzərinə Uluslararası Qamıoyuna (əfkari ümumiyə) yazdığımız başvuru (muraciət) bitiyi:


Supplique

Nous nous permettons de vous écrire en tant que Française et Azerbaidjanais du Sud pour vous parler de poètes, écrivains, journalistes, activistes d’Azerbaidjan du Sud vivant en Iran –tous pacifistes- qui ont osé commettre un crime inexpiable aux yeux du pouvoir iranien : écrire dans leur langue maternelle.
De nombreux citoyens iraniens, quelle que soit leur ethnie, azerbaidjanaise, kurde, turkmène, beloutche, arabe, ou autre, qui osent aimer et respecter la langue de leurs ancêtres, le font au péril de leur liberté et souvent de leur vie.

Voici une liste de quinze personnes, poètes, écrivains, journalistes, activistes d’Azerbaïdjan du Sud  qui ont été capturées le même jour, à la même heure, au mois d’avril 2010

1-   Madame Hamide Fereczade Pinar (qui depuis cinq mois n’a pas pu apercevoir son petit-fils)
2-    Zohre Fereczade, sa soeur 
3-   Aydin Xacei
4-   Shukrulla Qehremani (qui depuis 220 jours n’apas eu la moindre visite dans sa cellule)
5-   Dr. Letif Heseni
6-   Ayet Mehrali begli (enfermé depuis 230 jours dans sa cellule)
7-   Mahmud Fezli
8-   Dr. Yashar Kerimi
9-   Hassan Rehimi Bayat
10 Hussein Nasiri
11. Yunis Suleymani (qui a subi des tortures par chocs électriques, qui lui ont occasionné une crise cardiaque et une hospitalisation)
12. Dr. Ali Reza Abdullahi
13.Shehram Radmehr
14.Rehim Ehmedi Xiyavi
15.Akbar Azad, le grand poète qu’on appelle dans tout l’Azerbaidjan du Sud « le maître de la langue et de la littérature », de santé fragile, et dont c’est la sixième incarcération

Ils doivent être jugés le 31 décembre et nous avons appris hier trois autres arrestations :
-         Mohammad Ali Muradi
-         Abdullah Saduqi
-         Afiyet, éditeur qui n’avait fait qu’imprimer des invitations à un match de football.

Ils doivent être jugés le 1er janvier
Ali Djabbarli a été arrêté hier, et Ibrahim Rachidi qui avait été mis en liberté sous une lourde caution, a été arrêté de nouveau le 24 décembre
On peut trouver des renseignements sur les sites suivants :


Tous ces hommes et femmes ont été arrêtés, incarcérés, torturés, et vont être traduits devant le tribunal de Tabriz où ils risquent cinq, si ce n’est dix années de prison, si ce n’est pire encore….pour avoir écrit, non des appels à la révolution ou au séparatisme, non pour quel soupçon inexistant de connivence avec des puissances étrangères, mais de simples poèmes d’amour ou glorifiant la Nature…dans leur langue. Quelle folie sauvage, et quelle dérision pour celui qui a imprimé des invitations à un match de football ! mais dans sa propre langue. Ce culturocide prend des airs de plus en plus barbares tournant au génocide. Le mot n’est pas trop fort puisque le 20 Décembre à Zahidan, capitale du Beloutchistan, onze jeune Beloutches ont été pendus sous prétexte de séparatisme.
Et nous apprenons à l’instant deux pendaisons à Téhéran….

Cette situation est plus que stupéfiante, elle est inhumaine et extrêmement préoccupante. La vie dans une cellule surpeuplée dans laquelle on ne peut même pas s’allonger, les pieds baignés dans une eau glacée, attendant à tout moment de subir les pires traitements : les coups de fouet, les chocs électriques comme Yusuf  Suleymani et Ali Afiyet

Le Pen-Club International (section française) s’est scandalisé de cette tragédie et a organisé le mois dernier à Paris une soirée littéraire qui fut très appréciée consacrée aux écrivains emprisonnés dans le monde, mais hélas nous savons tous quelle est la force d’une soirée littéraire en face de la haine incompréhensible d’un Etat souverain contre des citoyens non-violents qui ne demandent qu’une seule chose : pouvoir étudier et publier dans leur langue.

Vous qui écrivez, qui clamez la vérité, qui vous battez pour les Droits de l’Homme, n’oubliez pas ces hommes courageux

Au commencement était la Parole…. Ce n’est pas seulement une phrase qu’on peut trouver dans la Bible mais aussi dans le Coran et dans le Veda.
Aidez-les ! Aidez la parole et la liberté ! Criez votre refus de la barbarie !
Merci

Jeanne Gamonet, Française, poète, écrivain, linguiste et membre du Pen-club International (mail: gamonet.jeanne@wanadoo.fr )
Süleymanoğlu, Azerbaidjanais du Sud, poète, écrivain, turcologue, et membre du Pen Club International
Vali Gözətən, Azerbaidjanais du Sud, poète, écrivain, exilé en Allemagne


Les coordonnées du blog que nous vous invitons cordialement à lire sont les suivantes :

2011ci ilin birinci ayının 1-2də Təbriz yarğılığında (məhkəməsində) yarğılanncaq Güney Azərbazcan TUTSAQLARININ üzərinə Fransa qəzetlərinə yazdığımız başvuru (muraciət) bitiyi:


MOURIR POUR AVOIR PARLE SA LANGUE?

Savez-vous qu’en Iran les journalistes, écrivains, poètes –tous pacifistes- qui ont osé commettre un crime aux yeux du pouvoir iranien : écrire dans leur langue maternelle .le font au péril de leur liberté et souvent de leur vie ? Des citoyens iraniens, de toute ethnie, azerbaidjanaise, kurde, turkmène, beloutche, arabe, ou autre, qui osent aimer et respecter la langue de leurs ancêtres sont arrêtés, torturés, subissent des procès iniques.
En avril, quinze personnes, poètes, écrivains, journalistes, activistes d’Azer-baïdjan du Sud (province de l’Iran) ont été capturés pour avoir écrit DANS LEUR LANGUE ! sans avoir émis non des appels à la révolution ou au séparatisme, ni quelque soupçon inexistant de connivence avec des puissances étrangères, mais de simples poèmes d’amour ou glorifiant la Nature…ou des contes pour enfants… mais dans leur langue. Quelle folie sauvage, et quelle dérision pour un de ces captifs qui a imprimé en turc….des invitations à un match de football !
Ce culturocide prend des airs de plus en plus barbares tournant au génocide. Le mot n’est pas trop fort puisque le 20 décembre dans la capitale du Beloutchistan- onze jeune Beloutches ont été pendus pour séparatisme. Et aujourd’hui il y a eu deux pendaisons à Téhéran….
Cette situation est inhumaine et extrêmement préoccupante. La vie dans une cellule surpeuplée dans laquelle on ne peut pas s’allonger, les pieds baignés dans une eau glacée, attendant à tout moment de subir les pires traitements : coups de fouet, chocs électriques ….en attendant un procès perdu d’avance, pour avoir écrit dans sa langue, est-ce vrai ? Un cauchemar ?
Le Pen-Club International, scandalisé de cette tragédie a organisé à Paris une soirée littéraire appréciée consacrée aux écrivains emprisonnés dans le monde, mais quelle est la force d’une soirée littéraire en face de la haine d’un Etat souverain contre des citoyens non-violents qui ne demandent qu’une seule chose : pouvoir étudier et publier dans la langue de leur mère ?
Vous qui écrivez, clamez la vérité, qui vous battez pour les Droits de l’Homme, n’oubliez pas ces hommes courageux . Aidez-les ! Aidez la parole et la liberté ! Criez votre refus de la barbarie !
Merci

Jeanne Gamonet, Française, poète, écrivain, linguiste et membre du Pen-club International (mail: gamonet.jeanne@wanadoo.fr )
Suleymanoglu, Azerbaidjanais du Sud, poète, écrivain, turcologue, et membre du Pen Club International
Vali Gözətən, Azerbaidjanais du Sud, poète, écrivain, exilé en Allemagne


Voici les coordonnées du blog que nous vous invitons cordialement à lire

23 Aralık 2010 Perşembe

Desambrın 31də Təbrizdə yarğılanacaq 15 yazar, qoşuqçu, çalışman üzərinə AMNESTY INTERNATIONAL Fransa bölməsinə yazdığımız bitiyi Fransızca oxuya bilərsiniz.

AMNESTY INTERNATIONAL France

Supplique….LE TEMPS PASSE TROP VITE

Bonjour,
Je suis une de vos adhérentes, et je vous envoie cette supplique car, Française mais d’origine tsigane, ce qui fait que je sais combien la langue maternelle, j’oserais dire que je le sais peut-être plus que beaucoup de mes concitoyens, est capitale pour un peuple, et que priver -surtout d’une façon aussi brutale- un peuple de sa langue confine à la barbarie.
Des amis azerbaïdjanais du Sud (exilés en France ou en Allemagne), m’ont mise très exactement au courant de la situation faite au peuple azerbaïdjanais par le gouvernement iranien.

Vous connaissez très bien la situation en Iran : c’est une mosaïque de langues et de cultures : dans ce pays vivent des communautés (auxquelles on a interdit également leur langue maternelle comme les Kurdes, les Beloutches, les Arabes et tant d’autres) mais on ne peut pas appeler les Azerbaïdjanais du Sud « minorité » puisqu’ils sont un peuple de plus de 30 millions annexé par l’Iran.
Depuis 1925, comme toutes les langues non persanes, la langue azerbaïdjanaise , qui est une langue turque depuis toujours, a été interdite par le régime perse .Un petit enfant azerbaïdjanais qui ne parle pas le persan et entre à l’école se trouve dans la situation tragique d’un étranger qui ne comprend rien et doit subir la loi du plus fort…
Depuis 1925 il y a eu des mouvements de protestation de la part des turcs azerbaïdjanais du Sud comme d’ autres peuples non perses, mouvements pacifistes qui n’ont absolument rien de violent, qui réclament simplement le droit à leur langue et le respect auquel a droit tout être humain. Mais la plupart de ces manifestations ont été réprimées avec une sauvagerie incompréhensible.
Afin que vous possédiez plus d’informations sur les Azerbaïdjanais du Sud nous vous envoyons les coordonnées du site : http://tutsaqyazarlar.blogspot.com/  qui vous permettra d’en savoir plus sur cette situation.

Ce qui est plus grave encore, c’est que depuis ce mois d’avril des dizaines d’écrivains, de poètes, de journalistes, d’activistes azerbaïdjanais du Sud non violents ont été arrêtés par le régime iranien, leur grand crime étant de réclamer la possibilité d’étudier et écrire dans leur langue maternelle, et non comme il a été dit de façon calomnieuse d’être des séparatistes ou des agents de pays étrangers.
Parmi eux, le grand maître de la langue et de la littérature azerbaïdjanaise du Sud, Akbar Azad, arrêté pour la sixième fois, vient d’être libéré pour raisons de santé mais sous une caution de 220.000 DOLLARS…
Son procès est fixé pour le 31 décembre avec 14 autres écrivains et activistes et nous tremblons pour eux.
Ils risquent quinze ans de prison dans des conditions particulièrement atroces.

Ce que nous vous demandons aujourd’hui c’est d’élever votre voix en faveur de ces hommes qui ne font que défendre leur culture.
Les articles 15 et 19 de la Constitution iranienne permettent aux « minorités » d’écrire dans leur langue…. Quelle dérision… Une Constitution bafouée, des poètes torturés…


Nous mettons un grand espoir en vous : parler sa langue maternelle est devenu en Iran un crime, ce qui est plus qu’un acte insupportable et barbare : c’est un culturocide.
C’est pourquoi nous vous demandons respectueusement de venir en aide à ce peuple discriminé, brimé, offensé, meurtri.

Les écrivains membres du Pen Club international section française : (Le Pen-Club français s’est déjà très fraternellement élevé contre cette situation en organisant une manifestation artistique à Paris il y a un mois en faveur de tous les écrivains du monde emprisonnés pour avoir osé écrire leur langue, la langue de leur mère….) nous soutiennent, mais nous vous demandons de vous élever contre tant d’inhumanité.

Avec toute notre admiration pour votre action et en mettant notre espoir dans votre si courageuse amitié.

Süleymanoglu, poète et turcologue d’Azerbaïdjan du Sud, réfugié politique en France,
Vali Gözeten, écrivain, poète d’Azerbaïdjan du Sud exilé en Allemagne
Jeanne Gamonet, écrivain, poète, parisienne, ancienne interprète à Médecins du Monde et préparant un doctorat sur la langue tsigane

http://tutsaqyazarlar.blogspot.com/

15 Aralık 2010 Çarşamba

Ustad Əkbər Azadın Uluslararası Yazar Qoşuqçulara Çağırışının Özəti Fransızca


Paris, le 15 Décembre 2010-12-15

Aux membres du Pen Club international, section française

Extraits de la déclaration d’Akbar AZAD à tous les écrivains du monde, avec qui nous (le professeur Orhan Galjus Madame Sarah Carmona, Madame Gamonet, Süleymanoglu et Vali Gözeten ) avons pu parler de Paris grâce à Internet

Mes chers confrères et amis,
Je viens de sortir de la prison de Tabriz (Capitale de l’Azerbaïdjan du Sud).
Je vous remercie chaleureusement de tout ce que vous avez fait pour moi et pour tous les prisonniers ce 15 novembre à Paris. Dans 18 jours, avec quatorze écrivains, poètes, journalistes et activistes d’Azerbaïdjan du Sud –dont je vais vous donner la liste ci-dessous-, s’ouvrira notre procès en tant que « séparatistes » et « espions des puissances étrangères ».

Chers confrères, ma mère m’a mis au monde et m’a appris ma langue maternelle comme un Turc Azerbaïdjanais. Je n’ai commis aucune faute en venant sur cette terre en tant que Turc Azerbaïdjanais.
J’aime toutes les langues du monde, mais ma préférence va, juste après ma langue maternelle, vers le français et l’arabe, langues de culture et de poésie. Malheureusement, je ne parle pas d’autres langues –hormis de persan-.

Mes chers confrères, qui suis-je à vos yeux ? Suis-je un séparatiste qui risque de susciter des insurrections sanglantes? C’est la sixième fois que je suis arrêté pour avoir défendu les langues beloutche, kurde, arabe, turkmène, etc. toutes celles qui ne sont pas la langue persane mais qui sont parlées en Iran.

Suis-je un terroriste? un raciste? .
J’ai été arrêté il y a neuf mois un soir du mois de Ramadan pour avoir défendu la cause des Arabes d’Iran, en faisant circuler une pétition qui demandait la libération d’un traducteur et écrivain arabe (M. Banitorof), un peuple auquel l’Iran doit beaucoup, tant en richesses matérielles et intellectuelles.

J’ai publié au moins trente ouvrages ou traductions en deux langues : turc et persan. Pour moi la langue c’est la culture et la beauté, et j’ai tenté de traduire au mieux la poésie turque en langue persane, pour agir en faveur de l’amitié entre les peuples.

Mes chers confrères, vous connaissez le bonheur de vivre dans des pays démocratiques  respectueux des Droits de l’Homme. Mais nous, en Iran, on nous condamne, nous, Turcs, Beloutches, Kurdes, Arabes, Turkmènes, tous les peuples non-Perses, lorsque nous écrivons dans notre langue maternelle, ce qui ferait de nous des séparatistes.

Voilà pour quoi je suis en prison, moi pour la sixième fois, et d’autres poètes et écrivains encore. Entendez-vous notre voix dans votre pays ? Le pays des Droits de l’Homme ? Je le crois, et je vous remercie encore une fois pour tout ce que vous faites pour nous.

Les quatorze personnes qui ont été capturées avec moi le même jour, à la même heure, sont :
1- Madame Pinar (qui depuis cinq mois n’a pas pu apercevoir son petit-fils) 2- Zohre Fereczade, sa soeur  3 – Aydin Xacei 4- Shukrulla Qehremani (qui depuis 220 jours n’pas eu la moindre visite dans sa cellule) 5- Letif Heseni 6- Ayet Mehrali begli (enfermé depuis 230 jours dans sa cellule), 7 – Mahmud Fezli 8- Yashar Kerimi 9- Hesen Rehimi Bayat 10 (malheureusement, comme nous conversions par Internet et que la communication était mauvaise, nous n’avons pas pu comprende le nom de ce prisonnier, 11- Yunis Suleymani (qui a subi des tortures par chocs électriques, qui lui ont occasionné une crise cardiaque et une hospitalisation) 12 – Ali Reza Abdullahi 13- Shehram Radmehr 14- Rehim Ehmedi Xiyavi  
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Tutsaq Yazarlar Blogunun istəyi üzərə dünən Gecə 12ci ayın 21də Ustad Əkbər Azad ilə sanal bir toplantıda bulunduq.


Tutsaq Yazarlar Blogunun istəyi üzərə dünən Gecə 12ci ayın 21də Ustad Əkbər Azad ilə sanal bir toplantıda bulunduq. Azad bəy Tutsaq Yazarlarımızın durumlarını, onların gözləntilərini... anlataraq Uluslararası Yazar Qoşuqçulara da istəklərini ilətdi.
Bu Toplantıya Yazar, Qoşuqçu, dilçi Madam Gamonet Fransadan, yazar, çevirmən Sara xanım Carmona Spanyadan, Kosovadan Prof. Dr. Orxan Galjus, Güney Azərbaycandan isə Süleymanoğlu, ilə Vali Gözətən qatılmışdırlar.
Sanal toplantımızın bütününü dinləyəbilərsiniz.
Səsləri öz sitələrinizdə qaynaq göstərərk yayımlaya bilərsini


İzleyiciler