28 Aralık 2010 Salı

2011ci ilin birinci ayının 1-2də Təbriz yarğılığında (məhkəməsində) yarğılanncaq Güney Azərbazcan TUTSAQLARININ üzərinə Uluslararası Qamıoyuna (əfkari ümumiyə) yazdığımız başvuru (muraciət) bitiyi:


Supplique

Nous nous permettons de vous écrire en tant que Française et Azerbaidjanais du Sud pour vous parler de poètes, écrivains, journalistes, activistes d’Azerbaidjan du Sud vivant en Iran –tous pacifistes- qui ont osé commettre un crime inexpiable aux yeux du pouvoir iranien : écrire dans leur langue maternelle.
De nombreux citoyens iraniens, quelle que soit leur ethnie, azerbaidjanaise, kurde, turkmène, beloutche, arabe, ou autre, qui osent aimer et respecter la langue de leurs ancêtres, le font au péril de leur liberté et souvent de leur vie.

Voici une liste de quinze personnes, poètes, écrivains, journalistes, activistes d’Azerbaïdjan du Sud  qui ont été capturées le même jour, à la même heure, au mois d’avril 2010

1-   Madame Hamide Fereczade Pinar (qui depuis cinq mois n’a pas pu apercevoir son petit-fils)
2-    Zohre Fereczade, sa soeur 
3-   Aydin Xacei
4-   Shukrulla Qehremani (qui depuis 220 jours n’apas eu la moindre visite dans sa cellule)
5-   Dr. Letif Heseni
6-   Ayet Mehrali begli (enfermé depuis 230 jours dans sa cellule)
7-   Mahmud Fezli
8-   Dr. Yashar Kerimi
9-   Hassan Rehimi Bayat
10 Hussein Nasiri
11. Yunis Suleymani (qui a subi des tortures par chocs électriques, qui lui ont occasionné une crise cardiaque et une hospitalisation)
12. Dr. Ali Reza Abdullahi
13.Shehram Radmehr
14.Rehim Ehmedi Xiyavi
15.Akbar Azad, le grand poète qu’on appelle dans tout l’Azerbaidjan du Sud « le maître de la langue et de la littérature », de santé fragile, et dont c’est la sixième incarcération

Ils doivent être jugés le 31 décembre et nous avons appris hier trois autres arrestations :
-         Mohammad Ali Muradi
-         Abdullah Saduqi
-         Afiyet, éditeur qui n’avait fait qu’imprimer des invitations à un match de football.

Ils doivent être jugés le 1er janvier
Ali Djabbarli a été arrêté hier, et Ibrahim Rachidi qui avait été mis en liberté sous une lourde caution, a été arrêté de nouveau le 24 décembre
On peut trouver des renseignements sur les sites suivants :


Tous ces hommes et femmes ont été arrêtés, incarcérés, torturés, et vont être traduits devant le tribunal de Tabriz où ils risquent cinq, si ce n’est dix années de prison, si ce n’est pire encore….pour avoir écrit, non des appels à la révolution ou au séparatisme, non pour quel soupçon inexistant de connivence avec des puissances étrangères, mais de simples poèmes d’amour ou glorifiant la Nature…dans leur langue. Quelle folie sauvage, et quelle dérision pour celui qui a imprimé des invitations à un match de football ! mais dans sa propre langue. Ce culturocide prend des airs de plus en plus barbares tournant au génocide. Le mot n’est pas trop fort puisque le 20 Décembre à Zahidan, capitale du Beloutchistan, onze jeune Beloutches ont été pendus sous prétexte de séparatisme.
Et nous apprenons à l’instant deux pendaisons à Téhéran….

Cette situation est plus que stupéfiante, elle est inhumaine et extrêmement préoccupante. La vie dans une cellule surpeuplée dans laquelle on ne peut même pas s’allonger, les pieds baignés dans une eau glacée, attendant à tout moment de subir les pires traitements : les coups de fouet, les chocs électriques comme Yusuf  Suleymani et Ali Afiyet

Le Pen-Club International (section française) s’est scandalisé de cette tragédie et a organisé le mois dernier à Paris une soirée littéraire qui fut très appréciée consacrée aux écrivains emprisonnés dans le monde, mais hélas nous savons tous quelle est la force d’une soirée littéraire en face de la haine incompréhensible d’un Etat souverain contre des citoyens non-violents qui ne demandent qu’une seule chose : pouvoir étudier et publier dans leur langue.

Vous qui écrivez, qui clamez la vérité, qui vous battez pour les Droits de l’Homme, n’oubliez pas ces hommes courageux

Au commencement était la Parole…. Ce n’est pas seulement une phrase qu’on peut trouver dans la Bible mais aussi dans le Coran et dans le Veda.
Aidez-les ! Aidez la parole et la liberté ! Criez votre refus de la barbarie !
Merci

Jeanne Gamonet, Française, poète, écrivain, linguiste et membre du Pen-club International (mail: gamonet.jeanne@wanadoo.fr )
Süleymanoğlu, Azerbaidjanais du Sud, poète, écrivain, turcologue, et membre du Pen Club International
Vali Gözətən, Azerbaidjanais du Sud, poète, écrivain, exilé en Allemagne


Les coordonnées du blog que nous vous invitons cordialement à lire sont les suivantes :

2011ci ilin birinci ayının 1-2də Təbriz yarğılığında (məhkəməsində) yarğılanncaq Güney Azərbazcan TUTSAQLARININ üzərinə Fransa qəzetlərinə yazdığımız başvuru (muraciət) bitiyi:


MOURIR POUR AVOIR PARLE SA LANGUE?

Savez-vous qu’en Iran les journalistes, écrivains, poètes –tous pacifistes- qui ont osé commettre un crime aux yeux du pouvoir iranien : écrire dans leur langue maternelle .le font au péril de leur liberté et souvent de leur vie ? Des citoyens iraniens, de toute ethnie, azerbaidjanaise, kurde, turkmène, beloutche, arabe, ou autre, qui osent aimer et respecter la langue de leurs ancêtres sont arrêtés, torturés, subissent des procès iniques.
En avril, quinze personnes, poètes, écrivains, journalistes, activistes d’Azer-baïdjan du Sud (province de l’Iran) ont été capturés pour avoir écrit DANS LEUR LANGUE ! sans avoir émis non des appels à la révolution ou au séparatisme, ni quelque soupçon inexistant de connivence avec des puissances étrangères, mais de simples poèmes d’amour ou glorifiant la Nature…ou des contes pour enfants… mais dans leur langue. Quelle folie sauvage, et quelle dérision pour un de ces captifs qui a imprimé en turc….des invitations à un match de football !
Ce culturocide prend des airs de plus en plus barbares tournant au génocide. Le mot n’est pas trop fort puisque le 20 décembre dans la capitale du Beloutchistan- onze jeune Beloutches ont été pendus pour séparatisme. Et aujourd’hui il y a eu deux pendaisons à Téhéran….
Cette situation est inhumaine et extrêmement préoccupante. La vie dans une cellule surpeuplée dans laquelle on ne peut pas s’allonger, les pieds baignés dans une eau glacée, attendant à tout moment de subir les pires traitements : coups de fouet, chocs électriques ….en attendant un procès perdu d’avance, pour avoir écrit dans sa langue, est-ce vrai ? Un cauchemar ?
Le Pen-Club International, scandalisé de cette tragédie a organisé à Paris une soirée littéraire appréciée consacrée aux écrivains emprisonnés dans le monde, mais quelle est la force d’une soirée littéraire en face de la haine d’un Etat souverain contre des citoyens non-violents qui ne demandent qu’une seule chose : pouvoir étudier et publier dans la langue de leur mère ?
Vous qui écrivez, clamez la vérité, qui vous battez pour les Droits de l’Homme, n’oubliez pas ces hommes courageux . Aidez-les ! Aidez la parole et la liberté ! Criez votre refus de la barbarie !
Merci

Jeanne Gamonet, Française, poète, écrivain, linguiste et membre du Pen-club International (mail: gamonet.jeanne@wanadoo.fr )
Suleymanoglu, Azerbaidjanais du Sud, poète, écrivain, turcologue, et membre du Pen Club International
Vali Gözətən, Azerbaidjanais du Sud, poète, écrivain, exilé en Allemagne


Voici les coordonnées du blog que nous vous invitons cordialement à lire

23 Aralık 2010 Perşembe

Desambrın 31də Təbrizdə yarğılanacaq 15 yazar, qoşuqçu, çalışman üzərinə AMNESTY INTERNATIONAL Fransa bölməsinə yazdığımız bitiyi Fransızca oxuya bilərsiniz.

AMNESTY INTERNATIONAL France

Supplique….LE TEMPS PASSE TROP VITE

Bonjour,
Je suis une de vos adhérentes, et je vous envoie cette supplique car, Française mais d’origine tsigane, ce qui fait que je sais combien la langue maternelle, j’oserais dire que je le sais peut-être plus que beaucoup de mes concitoyens, est capitale pour un peuple, et que priver -surtout d’une façon aussi brutale- un peuple de sa langue confine à la barbarie.
Des amis azerbaïdjanais du Sud (exilés en France ou en Allemagne), m’ont mise très exactement au courant de la situation faite au peuple azerbaïdjanais par le gouvernement iranien.

Vous connaissez très bien la situation en Iran : c’est une mosaïque de langues et de cultures : dans ce pays vivent des communautés (auxquelles on a interdit également leur langue maternelle comme les Kurdes, les Beloutches, les Arabes et tant d’autres) mais on ne peut pas appeler les Azerbaïdjanais du Sud « minorité » puisqu’ils sont un peuple de plus de 30 millions annexé par l’Iran.
Depuis 1925, comme toutes les langues non persanes, la langue azerbaïdjanaise , qui est une langue turque depuis toujours, a été interdite par le régime perse .Un petit enfant azerbaïdjanais qui ne parle pas le persan et entre à l’école se trouve dans la situation tragique d’un étranger qui ne comprend rien et doit subir la loi du plus fort…
Depuis 1925 il y a eu des mouvements de protestation de la part des turcs azerbaïdjanais du Sud comme d’ autres peuples non perses, mouvements pacifistes qui n’ont absolument rien de violent, qui réclament simplement le droit à leur langue et le respect auquel a droit tout être humain. Mais la plupart de ces manifestations ont été réprimées avec une sauvagerie incompréhensible.
Afin que vous possédiez plus d’informations sur les Azerbaïdjanais du Sud nous vous envoyons les coordonnées du site : http://tutsaqyazarlar.blogspot.com/  qui vous permettra d’en savoir plus sur cette situation.

Ce qui est plus grave encore, c’est que depuis ce mois d’avril des dizaines d’écrivains, de poètes, de journalistes, d’activistes azerbaïdjanais du Sud non violents ont été arrêtés par le régime iranien, leur grand crime étant de réclamer la possibilité d’étudier et écrire dans leur langue maternelle, et non comme il a été dit de façon calomnieuse d’être des séparatistes ou des agents de pays étrangers.
Parmi eux, le grand maître de la langue et de la littérature azerbaïdjanaise du Sud, Akbar Azad, arrêté pour la sixième fois, vient d’être libéré pour raisons de santé mais sous une caution de 220.000 DOLLARS…
Son procès est fixé pour le 31 décembre avec 14 autres écrivains et activistes et nous tremblons pour eux.
Ils risquent quinze ans de prison dans des conditions particulièrement atroces.

Ce que nous vous demandons aujourd’hui c’est d’élever votre voix en faveur de ces hommes qui ne font que défendre leur culture.
Les articles 15 et 19 de la Constitution iranienne permettent aux « minorités » d’écrire dans leur langue…. Quelle dérision… Une Constitution bafouée, des poètes torturés…


Nous mettons un grand espoir en vous : parler sa langue maternelle est devenu en Iran un crime, ce qui est plus qu’un acte insupportable et barbare : c’est un culturocide.
C’est pourquoi nous vous demandons respectueusement de venir en aide à ce peuple discriminé, brimé, offensé, meurtri.

Les écrivains membres du Pen Club international section française : (Le Pen-Club français s’est déjà très fraternellement élevé contre cette situation en organisant une manifestation artistique à Paris il y a un mois en faveur de tous les écrivains du monde emprisonnés pour avoir osé écrire leur langue, la langue de leur mère….) nous soutiennent, mais nous vous demandons de vous élever contre tant d’inhumanité.

Avec toute notre admiration pour votre action et en mettant notre espoir dans votre si courageuse amitié.

Süleymanoglu, poète et turcologue d’Azerbaïdjan du Sud, réfugié politique en France,
Vali Gözeten, écrivain, poète d’Azerbaïdjan du Sud exilé en Allemagne
Jeanne Gamonet, écrivain, poète, parisienne, ancienne interprète à Médecins du Monde et préparant un doctorat sur la langue tsigane

http://tutsaqyazarlar.blogspot.com/

15 Aralık 2010 Çarşamba

Ustad Əkbər Azadın Uluslararası Yazar Qoşuqçulara Çağırışının Özəti Fransızca


Paris, le 15 Décembre 2010-12-15

Aux membres du Pen Club international, section française

Extraits de la déclaration d’Akbar AZAD à tous les écrivains du monde, avec qui nous (le professeur Orhan Galjus Madame Sarah Carmona, Madame Gamonet, Süleymanoglu et Vali Gözeten ) avons pu parler de Paris grâce à Internet

Mes chers confrères et amis,
Je viens de sortir de la prison de Tabriz (Capitale de l’Azerbaïdjan du Sud).
Je vous remercie chaleureusement de tout ce que vous avez fait pour moi et pour tous les prisonniers ce 15 novembre à Paris. Dans 18 jours, avec quatorze écrivains, poètes, journalistes et activistes d’Azerbaïdjan du Sud –dont je vais vous donner la liste ci-dessous-, s’ouvrira notre procès en tant que « séparatistes » et « espions des puissances étrangères ».

Chers confrères, ma mère m’a mis au monde et m’a appris ma langue maternelle comme un Turc Azerbaïdjanais. Je n’ai commis aucune faute en venant sur cette terre en tant que Turc Azerbaïdjanais.
J’aime toutes les langues du monde, mais ma préférence va, juste après ma langue maternelle, vers le français et l’arabe, langues de culture et de poésie. Malheureusement, je ne parle pas d’autres langues –hormis de persan-.

Mes chers confrères, qui suis-je à vos yeux ? Suis-je un séparatiste qui risque de susciter des insurrections sanglantes? C’est la sixième fois que je suis arrêté pour avoir défendu les langues beloutche, kurde, arabe, turkmène, etc. toutes celles qui ne sont pas la langue persane mais qui sont parlées en Iran.

Suis-je un terroriste? un raciste? .
J’ai été arrêté il y a neuf mois un soir du mois de Ramadan pour avoir défendu la cause des Arabes d’Iran, en faisant circuler une pétition qui demandait la libération d’un traducteur et écrivain arabe (M. Banitorof), un peuple auquel l’Iran doit beaucoup, tant en richesses matérielles et intellectuelles.

J’ai publié au moins trente ouvrages ou traductions en deux langues : turc et persan. Pour moi la langue c’est la culture et la beauté, et j’ai tenté de traduire au mieux la poésie turque en langue persane, pour agir en faveur de l’amitié entre les peuples.

Mes chers confrères, vous connaissez le bonheur de vivre dans des pays démocratiques  respectueux des Droits de l’Homme. Mais nous, en Iran, on nous condamne, nous, Turcs, Beloutches, Kurdes, Arabes, Turkmènes, tous les peuples non-Perses, lorsque nous écrivons dans notre langue maternelle, ce qui ferait de nous des séparatistes.

Voilà pour quoi je suis en prison, moi pour la sixième fois, et d’autres poètes et écrivains encore. Entendez-vous notre voix dans votre pays ? Le pays des Droits de l’Homme ? Je le crois, et je vous remercie encore une fois pour tout ce que vous faites pour nous.

Les quatorze personnes qui ont été capturées avec moi le même jour, à la même heure, sont :
1- Madame Pinar (qui depuis cinq mois n’a pas pu apercevoir son petit-fils) 2- Zohre Fereczade, sa soeur  3 – Aydin Xacei 4- Shukrulla Qehremani (qui depuis 220 jours n’pas eu la moindre visite dans sa cellule) 5- Letif Heseni 6- Ayet Mehrali begli (enfermé depuis 230 jours dans sa cellule), 7 – Mahmud Fezli 8- Yashar Kerimi 9- Hesen Rehimi Bayat 10 (malheureusement, comme nous conversions par Internet et que la communication était mauvaise, nous n’avons pas pu comprende le nom de ce prisonnier, 11- Yunis Suleymani (qui a subi des tortures par chocs électriques, qui lui ont occasionné une crise cardiaque et une hospitalisation) 12 – Ali Reza Abdullahi 13- Shehram Radmehr 14- Rehim Ehmedi Xiyavi  
-

Tutsaq Yazarlar Blogunun istəyi üzərə dünən Gecə 12ci ayın 21də Ustad Əkbər Azad ilə sanal bir toplantıda bulunduq.


Tutsaq Yazarlar Blogunun istəyi üzərə dünən Gecə 12ci ayın 21də Ustad Əkbər Azad ilə sanal bir toplantıda bulunduq. Azad bəy Tutsaq Yazarlarımızın durumlarını, onların gözləntilərini... anlataraq Uluslararası Yazar Qoşuqçulara da istəklərini ilətdi.
Bu Toplantıya Yazar, Qoşuqçu, dilçi Madam Gamonet Fransadan, yazar, çevirmən Sara xanım Carmona Spanyadan, Kosovadan Prof. Dr. Orxan Galjus, Güney Azərbaycandan isə Süleymanoğlu, ilə Vali Gözətən qatılmışdırlar.
Sanal toplantımızın bütününü dinləyəbilərsiniz.
Səsləri öz sitələrinizdə qaynaq göstərərk yayımlaya bilərsini


24 Kasım 2010 Çarşamba

A l'attention de Monsieur Sylvestre Clancier


Monsieur le Président, Nous vous remercions de la soirée du Lucernaire qui non seulement a été hautement appréciée par le public, mais qui a soulevé une vague d'enthousiasme incroyable en Azerbaïdjan du Sud et chez tous les Azerbaïdjanais du Sud exilés, qui, même s'il n'avaient pas pu apprécier le spectacle de visu, ont eu les textes en copie ainsi  que les photos que Christian Deudon nous, avait aimablement envoyées.
Cette initiaitve du Pen Club français a mis au coeur de ce peuple tellement discriminé, attaqué, insulté, souvent meurtri dans sa chair, un baume qu'il n'oubliera jamais.
La télévision d'Azerbaïdjan du Sud en exil aux Etats-Unis a même consacré une émission de deux heures et demie à cet évènement le lendemain soir (le journaliste qui la présentait était débordé d'appels!) et ce même soir M. Süleymanoglu a reçu lui aussi une pluie de coups de téléphone.
Mieux encore! Akbar Azad, le plus grand des écrivains d'Azerbaïdjan du Sud emprisonné depuis ce mois d'avril (pour la sixième fois malgré sa mauvaise santé) a été libéré! Sous une caution de 220.000 dollars (oui, deux cent vingt mille!) en attendant son procès. Nous sommes certains que c'est grâce au Pen Club qu'il a pu sortir de sa geôle et embrasser sa famille... S'il pouvait être nommé membre d'honneur du Pen Club français, quelle serait sa joie, celle de son peuple opprimé et de tous les écrivains emprisonnés pour avoir simplement osé écrire dans leur langue maternelle!

Cette soirée aura donc eu des répercussions inimaginables et magnifiques. Les Azerbaïdjanais du Sud et tous les écrivains et poètes épris de liberté vous doivent ce moment de bonheur et de justice.
Ils vous remercient tous et souhaitent que de modestes -mais talentueuses- manifestations d'intellectuels comme celle-ci puissent avoir dans ce monde cruel des conséquences aussi positives.

Merci encore, et en espérant vous apercevoir bientôt pour vous le redire de vive voix
Avec notre respect reconnaissant

Süleymanoglu
Jeanne Gamonet
membres du Pen Club français
Vali Gözeten, exilé en Allemagne, écrivain d'Azerbaïdjan du Sud responsable du blog qui a beaucoup travaillé à cette cause.

19 Kasım 2010 Cuma

15 Novambre 2010: Journée Mondiale des Ecrivaines en Prison

 
 


CULTUROCIDE DE L’AZERBAIDJAN DU SUD EN IRAN

Connaissez-vous un pays qui s’appelle « Azerbaïdjan du Sud » ?

C’est le pays qui combat depuis plus de 80 ans pour étudier et diffuser sa langue maternelle, interdite officiellement depuis 1925.
Un pays qui fut coupé en deux en 1828  après la guerre qui opposa le tsar à l’Iran.

La partie Nord, peuplée de 8 millions ½ d’habitants, est une république aujourd’hui indépendante après la chute de l’URSS, sa capitale est Bakou.

Le Sud, qui compte plus de 30 millions d’habitants, a été annexé par l’Iran Sa capitale est Tabriz.
Les Azerbaïdjanais du Sud ne sont donc pas, comme on le prétend, une minorité en Iran.
Depuis 1925 il n’y a pas eu de statistiques ethniques en Iran, seulement religieuses. Mais en 1950, le gouvernement du colonel Razmara effectua une statistique officielle sur base ethnique révélant que 40% des habitants de l’Iran étaient des Turcs, les autres étant Perses, Louri, Kurdes, Beloutches, arabes, et autres.

Comment l’Iran, qui a absorbé l’Azerbaïdjan du Sud, peut-il mentir -suivi par les Occidentaux mal informés, au point d’appeler le peuple turc « minorité » ?

L’Azerbaïdjan du Sud, moteur de la révolution constitutionnelle de 1906 amena un Parlement, les premières écoles modernes, après avoir créé auparavant les premières imprimeries, diffusé la culture, la littérature en transmettant des livres. La première université laïque s’ouvrit aussi en 1944, et le premier théâtre à une époque où il n’existait aucun théâtre en Iran
Tabriz, la capitale, étape incontournable de la route de la Soie, que les voyageurs Français appelaient « le Paris de l’Orient », est devenu aujourd’hui d’après un haut responsable perse (Akbar Rafsandjani) « un grand village ».

Les Azerbaïdjanais se sont révoltés plusieurs fois contre cette discrimination, commencée en 1925 et qui dure encore. 

Ils avaient construit leur propre république dont la langue turque était la langue officielle, mais qui de dura qu’un an, entre 1944-45, et fut détruite par le régime de Mohammed Reza Pahlevi avec l’aide des Etats-Unis au prix de dix mille morts et trente mille exils, mais dans leur esprit jamais cette époque de liberté et de justice ne s’est effacée.
Les Azerbaïdjanais du Sud, bien qu’ils aient été les pionniers de la révolution de 1979 qui chassa le régime pahlévide, ne gagnèrent que deux articles constitutionnels (art. 15 et 19) permettant à chaque région d’utiliser sa propre langue, mesures qui bien sûr n’ont jamais été appliquées.

Après la révolution, les intellectuels, les écrivains, les enseignants, les poètes réclamèrent leur droit naturel à étudier dans leur langue maternelle, ce qui leur fut refusé sans appel.
Mais le mouvement de réclamation pour la langue maternelle ne s’est jamais arrêté. A chaque occasion, les Azerbaïdjanais faisaient valoir leur droit à leur langue.

En 1980-81, les Azerbaïdjanais du Sud, révoltés par cette politique d’apartheid d’un régime, basé sur un Islam shiite et aryaniste, réclamèrent à nouveau leur droit à étudier dans leur langue maternelle. Ce mouvement fut réprimé dans un bain de sang.
Mais après l’indépendance de l’Azerbaïdjan du Nord en 1991, le mouvement du Sud s’est affermi,  répandu, prenant une immense ampleur.

Les 22 et 23 Mai 2006, le quotidien officiel d’Etat appelé « Iran », a stigmatisé les Turcs de façon honteuse en les appelant des « cafards ». Dans ce journal, un supplément destiné aux enfants, présentait les Turcs comme des insectes sales et nuisibles, et un caricaturiste a même été récompensé grâce à la diaspora perse aux Etats-Unis par l’organisation internationale des caricaturistes dont le siège est aux Etats-Unis « pour son courage ». Quelle honte ! En les insultant de la sorte, plus encore, ses dessins entraînaient les petits Iraniens perses à considérer les Turcs non plus « comme des ânes », insulte traditionnelle, mais comme des bestioles répugnantes à exterminer.

Alors se dressèrent d’immenses manifestations populaires contre ce journal d’Etat en Azerbaïdjan du Sud et à Téhéran, où vivent cinq millions de Turcs selon les estimations de l’Etat.
Le 22 Mai, il ne s’agissait que de manifestations pacifiques, mais le 23 à Tabriz, Urmu et à Khyav, le couvre-feu fut imposé, la police spéciale des « gardiens de la Révolution » se lança à la poursuite des manifestants : une dizaine de morts, une centaines de blessés, et des centaines d’arrestations.

Depuis, l’Azerbaïdjan du Sud est devenu une véritable caserne, remplie de forces spéciales : les « pastaran », et en souvenir de cet évènement, chaque année, le 22 Mai, les Azerbaïdjanais, activistes et intellectuels suivis par des foules de simples citoyens, défilent pacifiquement pour commémorer les évènements de 2006.
Et chaque mois d’avril débute une grande vague d’arrestations destinées à empêcher ces manifestations de mémoire dont les premières victimes sont les intellectuels, journalistes et écrivains comme Akbar Azad, maître de la langue et de la littérature azerbaïdjanaise, qui s’est fait arrêter en 2010 pour la sixième fois malgré sa santé fragile, ainsi que des dizaines d’écrivains, poètes et journalistes souvent avec leur famille pour avoir commis le crime de défendre leur langue, d’écrire dans leur langue.

Où s’est donc enfui le respect de la parole, transmis par les Sumériens, première civilisation du monde, pour lesquels la parole était sacrée et divine ?

Que disait la Bible ?
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu ».

Que disait le Coran ?
« Lorsque Dieu décide une chose, il dit simplement « Sois ! », et elle existe aussitôt.

Dans la Torah aussi la Parole est sacrée et créatrice.

Dans bien d’autres religions se trouve l’identification de Dieu à la Parole. Par exemple, dans les Veda, premiers livres sacrés de l’Inde, tous les dieux étaient des entités masculines, mais il y en avait une, sans visage, une entité féminine au pouvoir immense, qui s’appelait VAC, la parole.

Et dans le chamanisme, surtout turco-mongol, comme l’a dit Mircea Eliade, le pouvoir de la parole crée, détruit, appelle, guérit, c’est le plus grand des pouvoirs.
Dieu est donc toujours identifié à la Parole.
Notre Pen-Club, qui existe par et pour la Parole, doit la défendre quand on l’offense, être le gardien de sa valeur éternelle, universelle, absolue.

Malheureusement en Iran, depuis 80 ans, jusqu’à nos jours, jamais aucun écrivain ni intellectuel iranien perse, sauf un seul, l’écrivain  Djelal Aleahmed, ne s’est jamais élevé contre ce culturocide : la persécution des langues non persanes. Il disait que l’Iran avait colonisé l’Azerbaïdjan du Sud, en essayant de détruire sa langue, pour le faire disparaître.

Chers amis, n’oublions pas que « le langage est la maison de l’Etre, dans cette maison habite l’Homme. Les penseurs et les poètes sont ceux qui veillent sur cet abri… » comme l’écrivit Martin Heidegger.

Jeanne Gamonet, écrivain, poète, linguiste française (membre du Pen Club international, section française)
Süleymanoğlu, écrivain, poète, turcologue, Azerbaïdjanais du Sud (membre du Pen Club international, section française)

Contact : gamonet.jeanne@wanadoo.fr
Pour obtenir plus d’informations sur l’Azerbaïdjan du Sud et les écrivains en prison, voir sur le Net notre site http://tutsaqyazarlar.blogspot.com

16 Kasım 2010 Salı

15 Novambr Uluslararası Tutsaq Yayarlar günü Parisdə Qutlandı



PEN Clubun girişimiylə 15 Novambr “Uluslararası Tutsaq Yazarların Anma Günü” olaraq adlanmışdır.
Özət:
Bu il 60dan artıq ölkənin yazarlarının, uzutçularının (sənətçilərinin) qatılımı ilə eşsiz, görkəmli bir gecə göstərisi” düzənləndi.
Saat 20də Fransa PEN Club başqanı Sylevestre Clancir´in sözləriylə başlanan bu gecə göstərisinin birinci bölümü saat 22də sona ərdi.
İkinci bölümdə qatılımcılar başqa bir salona geçdilər. Orada qonuşma, görüşmələr saat 24də dək sürdü. İki saat boyunca sürən bu bölümdə isə, ölkəmiz Güney Azərbaycanı tanıtdırmaq üçün Fransızca yazdığımız 3 yarpaqdan oluşan bildiri dünyanın dörd bir bucağından qatılan ünlü yazar, qoşuqçular arasında paylandı. Ayrıca gecəyə qatılan Güney Azərbaycan yazar, aydınları Dr. Sədr, Maşalla Rəzmi, Süleymanoğlu... Güney Azərbaycan sorunlarını, özəlliklə Tutsaq yazarlarımızın durumlarını anlatmağa çalışdılar. Bu görüş, qonuşmalar Güney Azərbaycanı qatılımcılara tanıtdırmaq üçün olduqca başarılı, habelə etgili idi.

Birinci Bölümdə:
Birinci  bölümdə Başqan Sylevestre Clancir,in yapdığı giriş qonuşmasında iki kez Güney Azərbaycan sorunlarından danışaraq tutsaq yazarlarımızı dönə dönə anımsadı. İzləncə bir gecə göstərisi biçimində tasarlanmışdı (planlaşmışdı). İlk Görünçlüyə (səhnəyə) çıxan qocaman, ünlü Fransız oyuncu (aktor) sayın Rüfüs oldu. Oyuncu Görünclüyün ortasında durdu, çevrəsinə baxındı, uca bir səslə: “Mən yazar Əkbər Azadam! Dedi. Yeni bir oyuncu görünclüyə çıxıb: “Mənim Adım Səid Mətin Purdur!” dedi.
Böyləcə 7 oyuncu ardı ardınca görünclüyə çıxıb başda Güney Azərbaycanın tutsaq yazarlarının adı olmaq üzərə, Çində, Vietnamda, Bermada, Suriyədə... olan tutsaq yazarların adını çəkdilər. Sonra qoşuğun bütünü görüncsəl (tiyatrosal) bir biçimdə 7 oyuncuca birlikdə oxunuldu. Bilindiyi üzərə görünclənən bu olduqca ilginc qoşuq Güney Azərbaycan Qoşuqçusu Vali Gözətənin yazdığı, tutsaqlarımıza sunduğu bir qoşuq idi. Bu Qoşuğun Uluslararası bir gecədə yüzlər qoşuqun arasından seçilməsi, başlanqıcda görüncsəl bir biçimdə sunulması, çağdaş Güney Azərbaycanın yasaq qoşuğunun artıq Uluslararası bir düzəyə yüksəldiyinin açıq aydın göstərgəsidir.
Vali Gözətənin qoşuğundan sonra İbrahim bəy Rəşidi (Savalan)ın “Səndən bir Şəkil Diləmişdim” adlı qoşuğunun Fransızca çevirisi, yazar, oyuncu Cristin Dodon,ca gözəl bir göstəriylə görüncləndi. Bu gecədə muzik eşliyində göstəri biçimində çeşitli ölkələrdən otuzdan artıq qoşuq, yazı səsləndi. Türk dünyasından isə, Güneydən iki qoşuq, Nazim Hikmətdən iki qoşuq, Qazan Tatarlarından Nizameddin Akhmetov,dan bir qoşuq...
Bu gecəyə çox sayıda Uluslararası tanınmış yazar uzutçu qatılmışlardır. Örnəyin nobel ödülünü 2000ci ildə qazanan Gao Xingjian, Michel Bozdemir, Jeanne Gamonet, Sylevestre Clancir, Nedim Gürsel, habelə onlar ünlü yazar, qoşuqçu, uzutçu, Pen Club,un çeşitli ölkərdən gələn başqanları...

12 Kasım 2010 Cuma

Sima Didar (Simay), Saray Nəccari , Abulfəzl Becani, Abdulla Abbasi Cavan

  


Fémb
POÈMES

Sima Didar (Simay)

La féminité que j’ai perdue
(İtirdiyim Qadınlıq)


Je cherche entre les assiettes brisées
Entre les tasses sales
Cette honte sombre que j’ai perdue
Où l’ai-je perdue ?
Depuis quelques secondes
Depuis quelques années
Peut-être au long des temps

Je m’interroge : peut-être ne la retrouverai-je jamais
Ma féminité que j’ai perdue …



Secret
(Giz )
J’ai connu dans tes yeux
Une fenêtre de la mer
Si tu ne fermais pas les yeux
Je me noierais.



Le Vide
(Boşluq)

Mon bonheur qui résidait dans le Vide
M’a invitée à boire
Un verre d’obscurité
Et je me sens heureuse.




Ne vous prosternez pas devant les bétyles
(Bütlərə Tapmayın)

Ils ont dit: « Ne vous prosternez pas devant les bétyles! »
Nous avons notre propre Dieu !
Ils ont cassé tous les bétyles
Cependant, ils ont enchaîné Dieu.
Et maintenant, moi,
Je cherche
Pour le bébé affamé de mes yeux
Une mère bien-aimée

Qui dois-je implorer ?
Mon Dieu à moi
Il est prisonnier
Entre quatre murs




Saray Nəccari


Séparation
(Ayrılıq)
Cette séparation
Elle ressemble à ce nuage de l’automne
Qui passe à cet instant
Sur ma tête

Il pleuvait
Le nouage mourut
Ta nostalgie n’en finit pas



La marche des loups
(Qurt Yürüşü)

Tu t’en vas et derrière toi
Je jette le brouillard*
Laisse ton chemin se changer en brouillard
Complètement
On dit que le brouillard porte bonheur :
« La marche des loups » **


*Allusion à la tradition chamanique : on jette de l’eau derrière celui qui s’en va
pour qu’il revienne sain et sauf. Cette tradition pré-islamique subsiste encore de
nos jours en Azerbaïdjan
**Pour les Turcs, les loups sont des animaux sacrés : en voir apparaître un porte bonheur.


Attente
(Bəkləmək)

Nous, tous les trois nous attendons ton arrivée
La lumière de la Lune
Le téléphone
Et moi aussi.

La lumière de la Lune
Dans la fenêtre qui t’attend
Le téléphone t’attend, muet
Moi aussi, en regardant les routes
Ne tarde pas, mon jasmin

La mer
(Dəniz)

Chaque fois que tu venais ici
Elle penchait la tête et la détournait en jouant

Tu t’en étais allé
La mer était devenue prostrée.



La Poèsie
(Qoşuq)

Un poète a éteint sa cigarette
Son poème était fini.


Exil
(Sürgün)

En ces lieux, il ne pleut pas.
Les brouillards du ciel sont en exil.


Nostalgie
(Özləm)

Avec toi, a commencé ce poème…
Il a fini, ce poème, sans toi…
Sa poétesse fleure la nostalgie  



A la santé de ceux qui aiment
(Sevənlərin Sağlığına)

On a dit qu’aujourd’hui, un épais brouillard s’est exilé
Le chemin étreint le brouillard
Dans les montagnes, on a vu la neige
A la santé de ceux qui aiment.

On a dit qu’aujourd’hui, les rayons du soleil ne sont pas apparus
Comme apparaissent les gouttes de pluie.
A l’aube, la pluie s’est arrêtée.
Le lieu de ton rendez-vous est envahi par l’épais brouillard
A la santé de ceux qui aiment.

Ses yeux noirs plus noirs encore
Sur le chemin
Et plus noirs encore
Ses longs cheveux de soie sont devenus tout blancs, tout blancs…
A la santé de ceux qui aiment.



Abulfəzl Becani

Onzième poème
(On Birinci Qoşuq)

O Dieu, regarde-nous, regarde nous
Nos visages bleus brûlent sur la Terre
Nous nous sommes éloignés de nous-mêmes
Le Ciel brûle
La Terre brûle
En nous contemplant

Ils arrivent, ils sont là, les nouveaux cols-blancs qui se moquent de nous
Nous regardant comme leurs esclaves
Leur domination est consommée! les renards et les chacals…
Je souffre pour les Bozkurt *!


*Le « Bozkurt », en turc « le loup gris » est pour le peuple turc
le symbole du libérateur qui le sauve



Quinzième poème
(On beşinci Qoşuq)

Les pupilles de mes yeux
Qu’elles soient ta bague de fiançailles !
Perce-les de tes doigts !



Vingt-deuxième poème
(İyirmi İkinci Qoşuq)

Si tu n’aimes pas,
Au moins
Ne reviens pas dans mon rêve.



Choisi du recueil de poèmes « Deux pommes sur l’eau»




Abdulla Abbasi Cavan

Quarantième poème: Deux
(İki)

Dans la chambre chaque chose était deux:
La porte : deux
La fenêtre: deux
Le ventilateur : deux
La lumière : deux
Mais une lumière s’était éteinte

Moi j’étais seul
Ce n’était pas un hasard
Parce que cette chambre a été construite
Par l’unité d’une chambre née de deux chambres



Trente-troisième poème: Accord
(Olsun)

D’accord,
Que ce soit ma fleur
L’amour
La Lune qui brille dans ses yeux
Qu’elle soit ma dette
Une fois, d’un amour.



SATAN
(Şytan)

Tu t’en étais allée
Ton image était restée
Elle se promenait sur le mur de la maison
Comme Satan

Tous les murs
La porte attendait son arrivée
Il devenait le seuil
Il s’est précipité en disant que tu vas venir




Dixième poème: Cellule
(Hücrə)


Longueur : 1,83 m
La cellule : 1, 80 m
Pour dormir, tu dois te pelotonner.



Liberté
(Azqdlıq)

Cachez le soleil
Là où vous le voyez
Ne laissez même pas briller une seule goutte
Si le Soleil est grand
Les yeux sont petits.
Fermez le chemin qui va du cœur aux yeux
Oh ! Ne laissez jamais le cœur inondé de lumière.

Fermez les sources
Que les lèvres n’embrassent aucune eau fraîche

Coupez les langues des enfants qui commencent à parler
Puisqu’ils ne prononcent pas le mot de Liberté !

Faites goûter le génocide !
Faites disparaître les hommes de la race de la liberté
Vous y parviendrez !



Prison
(Zindan)

Quelqu’un n’est resté qu’un jour dans une prison
Il a écrit son nom quatre vingt dix neuf fois

Quelqu’un est resté quatre vingt-dix neuf jours dans la prison
Il n’a pas écrit son nom
Mais tout simplement
Il a tracé quelques lettres sur le mur…
« Prison, oppression »
 ---------------------------------------------------------------

Traduit du turc azerbaïdjanais
Par Jeanne Gamonet  Süleymanoğlu Vali Gözətən

İzleyiciler