30 Ağustos 2010 Pazartesi

Si l’avocat ne peut plus être le porte-parole de la vérité, il n’est plus qu’une marionnette.



                                                                                             Paris, le 29. 8. 2010

A MONSIEUR DEUDON


Cher Monsieur,
Il y a quatre jours, nous apprenons que l’avocat Abbas Djamali, membre de l’association des avocats d’Azerbaïdjan du Sud à Ardebil, premier secrétaire de la Commission des Droits de l’Homme et avocat des prisonniers d’Azerbaïdjan du Sud, a été arrêté il y a dix jours, mais nous ignorons aujourd’hui le motif de cette arrestation, et ni sa famille ni ses amis ne savent dans quel lieu il a été incarcéré.


Cela nous amène logiquement à nous poser la question : qu’est-ce qu’un avocat?


Dans tous les pays du monde qui ne sont pas des dictatures, un avocat est tenu à un seul secret: le secret professionnel qu’il doit à son client. Il ne doit révéler uniquement que ce que son client l’autorise à dire.


Mais en dehors de cette obligation de réserve (vis à vis du client), la parole de l’avocat est totalement libre.


Déjà, dans l’Antiquité romaine, l’illustre Cicéron avait connu des tracasseries de la part du Sénat romain parce qu’il disait haut et fort la vérité. Déjà, à cette époque, il existait des gouvernements que la vérité dérangeait et qui tentaient de mettre un frein aux droits de la Défense, pourtant déjà reconnus formellement par toutes les Constitutions, les institutions du monde antique gréco-romain.


Et voilà qu’on arrête aujourd’hui en Iran un avocat connu, aux nombreuses responsabilités nationales et internationales.


Or le premier devoir de l’avocat est et reste la défense de l’accusé et le respect de la vérité.


Un pouvoir qui arrête un avocat est un pouvoir qui a quelque chose de grave à cacher. C’est un pouvoir qui craint la vérité.


Abbas Djamali a certainement été arrêté et mis au secret parce que ce qu’il risquait de dire était dangereux pour le pouvoir.


Il y a là une mise en cause d’un droit fondamental : le respect des droits de l’accusé, intimement lié à la liberté de parole de l’avocat.


Si l’avocat ne peut plus être le porte-parole de la vérité, il n’est plus qu’une marionnette.


L’avocat de la malheureuse Sakine Muhammadi, qui risque la lapidation, -tragédie qui est aujourd’hui connue du monde entier- châtiment barbare et préhistorique, a dû fuir l’Iran et se réfugier en Europe. Pourquoi? Pour avoir osé faire remarquer que sa cliente avait été interrogée dans une langue qu’elle ne pratiquait pas? Pour avoir plaidé l’iniquité d’une peine atroce qui ramène le pays qui la pratique des milliers d’années en arrière?


Les avocats iraniens se trouvent dans une situation effrayante. Ils ne peuvent plus clamer la vérité, ils ne peuvent plus invoquer le progrès de l’humanité, les Droits de l’Homme (même si cet homme est une femme).


Qu’est-ce que la mission de l’avocat est devenue en Iran?

Jeanne Gamenet

L’AZERBAÏDJAN DU SUD: PAYS DES PRISONNIERS POLITIQUES



                                                                                                       Paris le 9 Aoȗt 2010




L’AZERBAÏDJAN DU SUD: PAYS DES PRISONNIERS POLITIQUES




Si je ne brȗle pas,


            Si tu ne brȗles pas,


                      Si nous ne brȗlons pas,


                                Comment les ténèbres


                                         Mèneront-elles à la clarté...


                                                                                             Nâzim Hikmet






Lorsqu’on parle de l’Azerbaïdjan, on parle d’un pays coupé en deux depuis le 1828. Une partie, l’Azerbaïdjan du Nord, qui compte un peu plus de 8 millions d’habitants, est une république devenue indépendante en 1991, après la chute de l’URSS, et a pour capitale Bakou.

L’autre, l’Azerbaïdjan du Sud, qui compte plus de 30 millions d’habitants, a été incorporée à l’Iran. On l’appelle officiellement « Azerbaïdjan iranien »; sa capitale est Tabriz.

Depuis l’arrivée au pouvoir des Perses en Iran, -favorisée par les Anglais-, avec Reza Shah en 1925 (Le pays auparavant avait été gouverné depuis mille ans par les Turcs azerbaïdjanais) les langues non persanes (turkmène, arabe, kurde, beloutche, lori etc.) ont été officiellement interdites dans tous les domaines, administratif, éducatif, juridique, et de relations internationales.


Comme personne ne l’ignore, ce fut lors de la première «Révolution Constitutionnelle» de 1906 dirigée par les Azerbaïdjanais que le pays s’avança vers une organisation moderne: existence d’un Parlement, promulgation d’une Constitution, ouverture à la culture et à la littérature modernes.


Mais l’Azerbaïdjan était avant cette date un peuple résolument tourné vers la modernité: la première fois qu’une imprimerie s’ouvrit ce fut à Tabriz, au 19e siècle, ce qui entraîna une diffusion intellectuelle des livres et des pensées. Les premières écoles modernes s’ouvrirent (la toute première fut construite par Mirza Hassan Rüştiye). De plus, en 1945-46, l’Azerbaïdjan du Sud devint un Etat fédéral, qui ne survécut qu’un an, dans lequel pour la première fois après la Turquie dans le monde musulman, les femmes acquirent le droit de vote, et purent devenir éligibles à des fonctions politiques. La première Université moderne laïque fut construite à cette époque, les premiers théâtres dans le pays également (on y joua Shakespeare!) à Tabriz… furent entre autres manifestations un élan vers le monde contemporain.


Tabriz, étape incontournable de la Route de la Soie, fut le premier pont jeté entre l’Orient et l’Occident. (Les voyageurs français eux-mêmes appelaient Tabriz: « le Paris de l’Orient »).


Comme on le sait aussi, les véritables pionniers de la révolution de 1979 en Iran furent les Turcs d’Azerbaïdjan et les Perses disaient volontiers: « Jusqu’à maintenant, sans les Turcs, aucun changement ne serait envisageable en Iran ». Mais un aphorisme perse vit bientôt le jour dans la bouche d’un grand chef de l’organisation des Fedayiyins: « La langue officielle des prisons du Shah est la langue turque ».


Hélas, depuis plus de 80 ans, tous les Turcs d’Azerbaïdjan du Sud de toutes tendances politiques et religieuses sont contraints de combattre ensemble vers un but primordial : leur langue maternelle.


Voilà pourquoi ils furent les pionniers de la révolution de 1979 contre le régime du Shah.


Mais, malheureusement, après la Révolution, malgré l’existence de quelques mesures constitutionnelles qui permettaient à chaque région d’utiliser sa propre langue celles-ci n’ont jamais été appliquées. Le régime islamique a poursuivi la même politique que celle du Shah. En 1980-81 l’Azerbaïdjan du Sud révolté par toutes ces politiques d’apartheid, surtout contre le principe religieux du «Vilayat-i fakih», réclama la reconnaissance de ses droits naturels à parler et étudier dans sa langue maternelle.


Ce mouvement fut écrasé par les autorités perses (appuyés même par les soi-disant plus progressistes des non gouvernementaux comme le parti communiste Toudeh, les Moudjahidines et bien d’autres) qui défendirent le régime iranien perse, accusant les Azerbaïdjanais du Sud d’être des contre-révolutionnaires et des séparatistes.


Le mouvement national d’Azerbaïdjan du Sud, qui a commencé depuis 80 ans, s’est répandu, prenant une immense ampleur.


En 2006, les 22 et 23 Mai, un quotidien officiel d’Etat (qui s’appelait « Iran ») a stigmatisé les Turcs comme étant des « cafards ». Dans ce journal, un supplément destiné aux enfants présentait les Turcs comme des insectes sales et nuisibles, et un caricaturiste a même été récompensé tout récemment par l’organisation internationale des caricaturistes dont le siège est aux USA « pour son courage » en les insultant de la sorte; plus encore, ces dessins entraînaient les petits Iraniens perses à considérer les Turcs, non plus « comme des ânes » (comme jadis), mais comme des bestioles répugnantes à exterminer.


Contre ce journal d’Etat, d’immenses manifestations populaires se dressèrent en Azerbaïdjan du Sud mais encore aussi à Téhéran où vivent 5 millions de Turcs (selon les statistiques d’Etat).


Le 22 Mai, il ne s’agissait que de manifestations pacifiques, mais le 23 à Tabriz, Urmu et à Khıyav, le couvre-feu fut imposé et la police spéciale des « Gardiens de la Révolution » se lança à la poursuite des manifestants: leurs charges se soldèrent dans ces trois villes 8 morts, une dizaine de blessés et des centaines d’arrestations.


Depuis, l’Azerbaïdjan du Sud est devenu une véritable caserne, remplie de forces armées spéciales, les « pastaran » (Gardiens de la Révolution). Mais en souvenir de cet évènement, chaque année, le 22 Mai, les activistes, les intellectuels suivis par des foules de simples citoyens se réunissent pour commémorer cet évènement, et chaque mois d’Avril débute une vague de grandes arrestations pour faire échec à ces manifestations pacifiques.


Depuis 2006, chaque mois d’avril, afin d’empêcher ces commémorations dans tout le pays, des intellectuels, écrivains, activistes et aussi des personnes ordinaires sont arrêtés, surtout lorsqu’ils ont diffusé des bulletins ou des tracts rappelant les évènements en Azerbaïdjan du Sud.


QUELLE EST LA SITUATION DES PRISONNIERS AZERBAÏDJANAIS DU SUD AUJOURD’HUI ?


Nous avons tenté de vous informer. Monsieur Christian Deudon nous a demandé de parler au nom de tous les prisonniers.


Heureusement, une vingtaine d’entre eux ont été libérés en attente de leur procès, sous caution, mais une caution très lourde (et qui sera confisquée -avec d’autres biens- si la personne libérée est soupçonnée de continuer une activité politique).


De nombreux prisonniers sont encore incarcérés dans diverses prisons d’Azerbaïdjan du Sud et à Téhéran.


Par exemple, après que les chaînes officielles iraniennes perses aient diffusé pendant une heure fin juillet au cours d’un match de football des invectives et des insultes contre les Turcs, il y eut pire : lors des dernières manifestations qui éclatèrent le dimanche 1er Août à Tabriz, la police spéciale perse arrêta une dizaine de personnes -à notre connaissance- comme Daryoush İbadpour (Sönmez), dont nous avons traduit un poème.


Principaux écrivains, poètes et activistes connus arrêtés:


1) Ali Akhazade
2) Khulamriza Razmi
3) Ali Zamani
4) Nima Khanlı
5) Murtiza Süleymani
6) Akber Zamani
7) Muhammadtakhi Assadiyan
8) Ali Hakikatdjou
9) Muhammed Tadji


A l’heure actuelle, nous savons qu’il y a bien d’autres prisonniers incarcérés à Tabriz dans les locaux de la police spéciale.


PRISONNIERS DONT L’ETAT DE SANTE EST TRES PREOCCUPANT


1) Journaliste et poète Saïd Matinpour, lourdement asthmatique, condamné à 8 ans d’emprisonnement, incarcéré à Evine, célèbre prison près de Téhéran.
2) Akbar Azad, maître incontesté de la littérature et de la langue turque, qui souffre d’une grave maladie d’estomac avec hématurie, à Tabriz.
3) Ayet Mehralibeyli (Yürüş), dont la femme, Madame Zöhreh Faradjzade () a été arrêtée simplement parce qu’elle était allée rendre visite à son mari, depuis deux mois, alors qu’elle est mère d’un petit enfant de trois ans, Tatar (qui se retrouve sans père et sans mère). La sœur de Zöhreh, Hamide Faradjzade (Pınar) a été également arrêtée.


Et les personnes qui avaient pu visiter leur famille dans la même prison ont révélé par l’entremise des prisonniers qu’elles étaient venues voir que tous les trois y subissaient des tortures. (car elles pouvaient entendre leurs cris).
4) Younous Süleymani, jeune étudiant responsable d’un journal d’étudiants (Ildırım) de l’université de Hamadan, qui subit la torture, notamment par chocs électriques (si bien qu’il a été hospitalisé trois jours pour arrêt du cœur, -la famille ayant dû payer 2000 euros pour cette hospitalisation!-)
5) Dr. Latif Hassani, qui poursuit une grève de la faim dans sa prison depuis le 31 Juillet 2010.


Voici les informations confirmées que nous possédons aujourd’hui. (9 août)


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Quelques mots de Jeanne Gamonet, qui a lu ce rapport et désire vous en parler un peu.


Moi, Française, fille d’un Tsigane qui fut un grand résistant antinazi, membre (entre une quantité d’associations qui défendent les Tsiganes), du Pen Club et d’Amnesty International, ressens cette situation inhumaine, comme une énigme, car mon esprit ne parvient pas à réaliser quelle peut être la cause d’une telle barbarie, assortie d’un tel apartheid, assortis d’une telle inertie des défenseurs des Droits de l’Homme.


Même Madame Shirin İbadi, lauréate du Prix Nobel de la paix, ne s’est pas élevée contre tant de cruautés, tant d’acharnement alors qu’elle a (soi-disant) des ancêtres Azerbaïdjanais (elle est originaire de Hamadan).


Pourquoi tant de haine ? Y aurait-il un désir de vengeance des Perses contre les Azerbaïdjanais parce que ceux-ci ont jadis gouverné ce qui est aujourd’hui l’Iran ?

Je sais très bien ce qu’est la persécution d’une minorité, (alors que les prétendues minorités sont majoritaires en Iran), le culturocide que représente l’interdiction de sa langue maternelle : mes ancêtres gitans eurent les oreilles coupées par les soi-disant « rois Catholiques » quand ils parlaient la leur. Aujourd’hui, poursuivant des études acharnées des langues et civilisations orientales, j’admire l’Union Indienne sur laquelle nous pourrions prendre exemple, qui a inscrit dans sa constitution 24 langues dont récemment un idiome tribal.

Comment pouvons nous croire que nous vivons dans un univers civilisé, lorsqu’on torture une femme parce qu’elle s’est rendue dans la prison voir son mari ?


Comment ne pas mourir de honte lorsqu’on appartient à une espèce (je déteste le mot « race ») qui assassine des manifestants pacifistes ?


L’instinct de domination hystérique qui pousse des hommes à maltraiter, avilir, violer, frapper, tuer d’autres êtres humains parce qu’ils sont AUTRES, les rabaisse au rang d’animaux sauvages, bien que, me disait un jour un grand voyageur : « si tu passes à un mètre d’un lion qui n’est pas affamé, il ne te fera rien ».


L’écrivain, le poète, qui contemplent avec douleur et avec effroi ce monde de violence devraient être les transmetteurs non du progrès technique mais du progrès de l’âme.


Nous ne pouvons que combattre avec nos moyens non-violents et nos paroles désolées des comportements politiques qui mènent à la folie et à la déshumanisation.


Amis du Pen-Club, amis de tous pays, qui avez des yeux pour voir, sachez que les Azerbaïdjanais du Sud souffrent depuis longtemps non seulement dans leur corps, mais dans leur langue, la langue qui a toujours été la marque première de l’identité d’un peuple.

21 Ağustos 2010 Cumartesi

Le poète Mahboub Boudaqi a été condamné de nouveau à six mois de prison



La Guerre que mène le pouvoir iranien contre les intellectuels et les poètes d’Azerbaïdjan du Sud continue
                                                                                                                        
Köln, le 21. 8. 2010


A MONSIEUR DEUDON

Cher Monsieur,

Art et pensée sont-ils devenus chaque jour aussi dangereux que l’information pour le régime totalitaire de Téhéran?

Selon les dernières informations que nous avons reçues, sept nouveaux Azerbaidjanais du sud ont été condamnés récemment à des peines de prison pour avoir écrit, non pas des appels à l’insurrection, mais des textes en faveur des Droits de l’Homme, de la paix, de la liberté, de l’amour.
Le poète Mahboub Boudaqi avait été emprisonné à Khoy pendant trois mois; libéré au prix d’une lourde caution, son procès a eu lieu il y a quatre jours à Tabriz, avec plusieurs activistes pour «propagande contre le régime perse islamique». Procès digne du Moyen Age: pas d’avocat, pas de public.
Mahboub Boudaqi a été condamné de nouveau à six mois cette fois-ci. Avec lui six activistes pacifiques ont été condamnés aux peines suivantes:
- Hassan Abdullahi Cihani (Ümütoğlu), professeur de langue et littérature turque à six mois de prison

- Faraz Zihtabi, étudiant à l’université de Tabriz à six mois
- Habib Avaride, activiste à un an
- Mouhammedriza Hachimi, à six mois
- Hüseyin Asiyabi, à six mois
- Le journaliste Hassan Redjebzade, à six ans de prison
Penser, écrire, sont aujourd’hui des délits? Le but poursuivi par le gouvernement iranien est-il de rabaisser le cerveau des Azerbaïdjanais du Sud au niveau de celui des moutons?
Nous, citoyens de tous pays, sommes profondément révoltés par cette entreprise de bâillonnement.

20 Ağustos 2010 Cuma

Qoşuqçu Məhbub Budaqı´yə Altı Ay Tutsaq Kəsildi!


Qoşuqçu Məhbub Budaqı´yə Altı Ay Tutsaq Kəsildi!



Aldığımız bilgilərə görə May (Xurda) ayında tutuqlanmış, üç ay tutuqlu qaldıqdan sonra bəlgə üzərə geçici olaraq özgürlüyə buraxılmış qoşuqçu Məhbub Budaqı üçün Təbriz məhkəməsinin birinci bölməsincə altı ay tutsaq kəsilmişdir.


Ayrıca Güney Azərbaycan ulusal çalışmanlarından:


1. Həsən Əbdullahi Cahani (Ümüdoğlu) Türk Dili ilə Ədəbiyatı Öyrətməni üçün: Altı ay
2. Fəraz Zehtab, Təbriz Bilimyurdu Öyrəncisi: Altı ay
3. Həbib Avəridə: Bir il
4. Muhəmmədriza Haşimi: Altı ay
5. Hüseyn Asiyabi: Altı ay
6. Həsən Rəcəbzadə: Altı il tutsaq kəsildi.

12 Ağustos 2010 Perşembe

Əkbər Azad bəyin iki yazısı bir önsöz ilə "La Lettre de P.E.N. Club Français"in son sayısında yayımlandı!


Əkbər Azad bəyin Fransızcaya çevirilmiş "Anasözü I, Atasözü II" adlı yazısı bir önsöz ilə "La Lettre de P.E.N. Club Français"in son sayısında yayımlandı!

Önsözdə Əkbər bəyin yaşamöyküsü (biyografi)ndən qısa bir bilgi verilmişdir. Onun anlatım özgürlüyü ilə insan haqları uğrunda yorulmazcasına çalışdığı nədəniylə bir neçə kez dustağa alındığı yazılmışdır. Önsözün sonunda Azad bəyin yalnızca Güney Azərbaycanlıların deyil də, "İran"da yaşayan, tüm "Azınlıq"ların haqlarını savınan gərçək bir yazar olduğu vurğulanmışdır.
Ayrıca ilk kez olaraq bir Güney Azərbaycanlının yazısı Fransa PEN Club´un dərgisində yayımlanması doğrudan da dil ilə yazınımız üçün böyük bir başarı sayılabilər.  

TRADUCTION DE TROIS POEMES ECRITS PAR DES POETES EMPRISONNES D’AZERBAÏDJAN DU SUD



DARYOUSH İBADPOUR (SÖNMEZ)


                                                     HUITIEME DRAPEAU VERT

                                                    (SEKKİZİNCİ YAŞIL BAYRAQ)


En prononçant ton nom

Je pleure à longs sanglots

Comme les nuages

Sur ta vie en exil

Mais je lève mes mains vers la Nature

Je ferai la prière de la reconnaissance

Je confierai le désir de te revoir à la Terre
Que les étoiles chantent

Que les nuits se réveillent

Que les fleurs éclosent

Pour apporter à notre peuple la joie des bonnes nouvelles…:

L’amour est revenu !
C’est toi qui es le huitième drapeau vert

Qui me montre même le chemin perdu de Dieu

.............................

Dr. ALIRİZA ABDULLAHİ


                                             LES EXPOSITIONS DES DIEUX

                                                      (TANRILAR SERGİSİ)



Ici, c’est l’Azerbaïdjan du Sud

La capitale s’appelle Tabriz
Les arrestations continuent…

On arrête les Dieux
Les prisons deviennent des expositions des Dieux

« les expositions des Dieux »

Chaque jour un Dieu

En un jour plusieurs Dieux
Les prisons se réjouissent

Les prisons ressentent une honte

Les prisons s’étonnent
Et les prisonniers sont les Dieux habitués des prisons

Les prisonniers se prosternent devant les Dieux

Les prisons s’étonnent…
Car ceux qu’elles attendent sont toujours des coupables

En voyant les Dieux elles sont stupéfaites

Dégoûtées par elles-mêmes
L’espace est trop étroit pour les Dieux

Comment les confiner dans un tel espace ?

« Nous, nous sommes les Dieux sur la Terre

Ni la défaite, ni le tremblement ne sont nôtres »

En disant cela

Ils sont allés nous offrir des preuves
Et aujourd’hui nous restons dans la file d’attente

Pour devenir nous-mêmes des Dieux

Nous sommes restés dans cette file
Avec les Dieux on égrène les moments passés

En évoquant les chemins des Dieux:

Tout en se raillant des croyances des Dieux.
...........................


 

RAMİN CABBARLI



PREMIERE FOIS
(İLK KEZ)



La pluie embrassait la Terre

Pour la première fois

Quand pour la première fois

Je me suis perdu dans tes lèvres, à ce moment là

J’ai respiré profondément

Pour que tu deviennes mienne

Etait-ce la Terre qui nous donnait son parfum

Ou bien étaient-ce nous qui donnions notre parfum à la Terre ?
Maintenant la pluie commence à faire l’amour avec la Terre

Toi, tu es au loin: Trop loin
Moi, dans un questionnement sans réponse

Je t’aimais autant que la Terre,

Ou bien était-ce la Terre que j’aimais autant que toi ?

Voici quelques lignes écrites par cinq* poètes d’Azerbaïdjan du Sud actuellement en prison,

                                                                                                             


 AKBAR AZAD

                                                                  ADAGES  I
                                                                    (Anasözü)

Ma mère disait

Un :

« Il y a des poètes qui n’écrivent jamais, mais ils vivent...

Il y a des poètes qui écrivent beaucoup, beaucoup trop, ils ne vivent jamais… »

Deux :

« Le poète qui connaît la rue, il ne perd pas la ville au carrefour »
Trois :

« Ecrire debout sur ses pieds (par exemple dans une cellule), marcher et ressentir les pieds comme ils sont : ça aussi c’est une sorte de poésie »
Quatre :

« De rien au vide. De l’être au néant. De toi à moi : nous ne sommes pas de la même substance, parce que nos rêves ne sont pas semblables »
Cinq :

« Les boutons battent dans le cœur. On peut vivre aussi sans chemise, mon fils ! »
Six :

« A quoi servent les gants, ô, belle! si les mains sont belles... »
Sept :

« Qu’est-ce qui est aussi simple que la vie. Si on pouvait vivre tout simplement »
Huit :

«Les mères pourraient vivre sans heure : si le Soleil les aidait »
Neuf :

« Si on ne pensait pas à penser, on vivrait »

Dix :

«Si tu te déshabillais de tes pensées, tu m’aimerais »
Onze :

« Dans l’Unité, le futur de la beauté se fane sans faire éclore aucun bourgeon »


                                                       ADAGES   II
                                                           (Atasözü)


Mon père disait :

Question :

« Pourquoi personne ne pense à la lourde fatigue que ressent le chemin, pourquoi ? »

Zéro :

« Quand les Indiens pétrissaient la pâte du Zéro, à quoi pensaient-ils ? Pourquoi pensaient-ils ? »
Miroir :

« Si je pouvais compter les fatigues des rides de mon visage, ah !... »
Bonheur :

« Si la voix du pont fait sursauter les petits poissons, elle caresse ce que j’ignore en un lieu que je n’aperçois pas »
Rêve :

« Ma racine : c’est une silhouette sans ombre. Mon ombre est le nid des silhouettes. Je suis une mer sens dessus dessous : sans souvenir, sans rêve »
Lointain :

« Bleu, tout bleu, cette eau pure, même si elle ne le veut pas : dans l’horizon lointain -oui, l’horizon lointain-, un jour sans qu’on sache lequel, s’évanouira »
Mort :

« Moi, même si le sursaut de la mort survient, je peux aller à sa rencontre -oui, vers elle, - j’ai tout appris de cette eau si bleue et si pure »
Moi et l’autre :

Il ignore mon passé, mon présent. Il ignorera mon futur aussi.

Moi, il ne peut pas m’ignorer . -Regardez !- Moi j’existe, je suis devenu et je serai. »

...............................


SAİD MATİMPOUR


                       « QUI NOUS INDIQUERA LA ROUTE QUI MÈNE AU PASSAGE ?»

                                                              (Keçid yolunu kimmi gösterecek ?)



Quelqu’un qui a une main qui est un arbre

Quelqu’un qui a une main de fer

Quelqu’un qui a un cœur d’or

Quelqu’un qui a un cœur d’argent

Quelqu’un qui a un cœur fait d’eau

Si je pouvais me transformer en arbre,

Tu t’en vas, et tu t’accroches au fer,

Tu regardes : l’or t’éblouit

Tu le prends, et l’argent se courbe dans ta main,

Tu rentres dans l’eau et elle te noie.
Qui nous indiquera la route qui mène au passage ?

................................


İBRAHİM RACHİDİ (SAVALAN)

                                                                           A l’occasion du 8 Mars (Journée de la femme)



                                                       LES YEUX DE MA SŒUR
                                                                  (Bacımın Gözleri)



Ils n’ont jamais vu la profondeur des choses,

Les yeux de ma sœur.

Ils se sont contrariés même à l’égard de ses proches

Les yeux de ma sœur.

A demi effrayés, à demi offensés,

Les yeux de ma sœur

Ils avaient appris à attendre un futur éternel,

Les yeux de ma sœur.
Celle qui n’a jamais exprimé ses désirs,

Car elle n’a pas appris à s’exprimer,

C’était ma langue maternelle.
Elle n’a rien demandé à son mari,

Elle aurait désiré qu’il la comprenne,

Sa langue maternelle
Elle n’a même pas demandé à être comprise

Car elle n’a rien demandé

Ma langue maternelle
Qui sait ?

Peut-être avait-elle tout vu profondément

Peut-être n’avaient ils rien vu

Les yeux de ma sœur.

........................................


İBRAHİM RACHİDİ (SAVALAN)



                                                         SI JE ME FAISAIS ARRÊTER DE NOUVEAU

                                                                                (Bir daha tutuqlansam)


Si la rose éclot encore

L’été n’est pas fini

Je planterais un arbre à cinq branches

Pour ma petite sœur :

- « Chaque jour les arrose »

Lui dirais-je.

Dans le tableau de nos champs

Je planterais une étoile, la Lune

Parce que nos trèfles

Poussent à la lumière de la Lune.

Si je me faisais arrêter de nouveau,

La lune qui est dans le tableau

Sera arrêtée aussi.

J’écrirais une lettre pour ma petite sœur,

Et j’écrirais :

- « Frappe le grand plat de cuivre,

Que les djinns s’enfuient

Alors la Lune réapparaît »

.......................

MAHMUD FAZLI (BARIŞ)


                                                     CEUX QUI S’INVITENT PAR LA FORCE

                                                                          (Zorakı qonaqlar)

                                                                                  (Dédié à ma bien-aimée qui garde la tête haute)


Hier soir, il était minuit,

Ils ont envahi nos maisons

Ils étaient cinq hommes.

Ils ont tout saccagé

Ces invités indésirables.

Oh, mes pauvres livres !

Ces faibles mains ne sont pas dignes de vous…
Oh ma bien aimée !

C’est toi, celui qui ne baisse pas la tête, jamais !
Mais à présent,

Je t’aime autrement
Comme si le jour ne refleurira plus

Après cette nuit
Ils sont repartis.

Mais alors ils étaient six…
En bas, devant une femme qui gardait la tête haute

Pleine de courage.
Ils sont passés, mais retentissait un cri

Un cri d’enfant en pleurs
Mais, (hélas…) ce cri n’était pas assez fort

Pour briser le silence de la nuit
........................



RAMIN CABBARLl


                                                          VOILA CE QUE JE HAIS…
                                                                       (Niferet etdiyim…)



Le Dieu que je hais

C’est le dieu de la pluie

Quand les ruelles se colorent de sang

Il envoie la pluie blanche

Pour effacer toutes les traces des crimes

C’est comme ça, mon ami !
Le Dieu que je hais

C’est le dieu de la pluie

Quand on parle de la rue colorée de sang

Avec sa pluie blanche

Il répand un mensonge blanc* sur le visage du monde


* « mensonge blanc » en langue turque azerbaïdjanaise « aq yalan »signifie « grand mensonge »



(Textes traduits du turc azerbaïdjanais par Jeanne Gamonet et Süleymanoğlu)

Madame Gamonet,nin Yazdığı Qısa Girişi Az. Türkcəsində Sunulur:

                                                                                             Paris 10.07.2010


Tutsaq Yazarlarımızın Fransızcaya Çevirilmiş Qoşuqlarına Madame Gamonet,nin Yazdığı Qısa Girişi Az. Türkcəsində Sunulur:                                                                         

Güney Azərbaycan Yazar-Qoşuqçuları Tutsaqda

Qoşuqçular tustaqda...
Dilə
Uzuta (sənətə)
Ekinə (Kültürə)
Kişioğluculuğa qarşı yürütülən, sözlə anlatılamaz bir aşağılama deyildirmi bu?
Güney Azərbaycan,in ən dəyərli varlığı sayılan, Özgürlüyünü iyidcəsinə savınan, yaradıcılıqla uğraşan QOŞUQÇULARdır onlar!
Nitəkim onlar qonuşur:
Ölümə çağırmadan
Kimsəni alçamadan
Yalan söyləmədən
Inləmədən
Yılmadan.
Yurdlarının acılarını yetkingən (qənaətkar), yalın, coşqulu bir becəriylə dilləndirirlər ONLAR.
Ayrıca bu acılar yasaqlanmış ana dillərində kəndi özlərini anlatmaq üçün inanılmaz, ağır cəzalara uğrayan Türkmən, Kürd, Ərəb...lərin də çəkdikləri acılardır.
Dil bir ulusun kimliyidir. Onun ətidir. Anasının səsidir.
Bu tür basqilar altında yaşayan tüm ulusların özgürliyə qavışma diləyiylə.

İşdə! Ölkələri “İran”ca talanmış tustaq Güney Azərbaycan qoşuqçularından bir neçə dizənin (misranın) Fransızcaya çevirilmiş hörütü (mətni).

Yarı Fransız, yarı qaraçı, ancaq büsbütün Fransız, tümüylə çingənə. (Ayrıca Böyük qaraçı Yazar-Qoşuqçu Rajko Djuric,inin yaxın qoldaşı) Uluslararası Pen Club,un üyəsi, iki kez Uluslararası Romani (Qaraçı) Birliyi Örgüt,ünün Başqanı seçilmiş yazar-qoşuqçu, dilbilimci Jeanne Gamonet


Çevirənlər:
Süleymanoğlu
Vali Gözətən
Fransızca Hörüt:

                                                              Paris, le 10 Juillet 2010.


ECRIVAINS ET POÈTES AZERBAÏDJANAIS DU SUD EN PRISON

Préface
Poètes en prison…N’est-ce pas un indicible outrage infligé à la poésie,

Au langage

A l’art

A la culture

A l’humanité

Que d’avoir incarcéré ceux qui allient le courage à la créativité, parce qu’ils parlent sans appeler au meurtre, sans insulter, sans mentir, sans pleurer, du bien le plus cher de leur peuple bafoué ?

De la liberté !

Voici quelques lignes écrites par cinq* poètes d’Azerbaïdjan du Sud actuellement en prison, dont le pays a été annexé par l’Iran, et qui expriment avec un sobre et vibrant talent leur douleur, qui est aussi celle des Turkmènes, des Kurdes, des Baloutches, des Arabes…, à qui on défend de s’exprimer dans leur langue maternelle sous peine de châtiments disproportionnés. La langue, c’est l’identité d’un peuple. C’est sa chair, c’est la voix de sa mère .

Puissent tous les peuples victimes de cette oppression recouvrer un jour le droit à la parole.

Jeanne Gamonet, auteur qui n’est pas à moitié française et à moitié tsigane, mais entièrement française et entièrement tsigane. (amie de Rajko Djuric, grand écrivain et poète tsigane) membre du Pen Club et qui fut par deux fois président de l’Union internationale Romani)

Güney Azərbaycan qoşuqçu-yazar Vali Gözətən,dən bir neçə SÖZ

Güney Azərbaycan qoşuqçu-yazar Vali Gözətən,dən bir neçə SÖZ



Bir cam, sərin de olmasa su verin mənə, Əkber Azadam mən tustaqda! İbrahim Rəşidiyəm, Bir dulum sözcük göndərin mənə!

Səid Metinpuram bir avıc bağımsızlığı gözətirəm!

Bəhmən Nasirzadəyəm məm! Makıdan mənə daşlı su göndərin, susadım işgəncələr altında!

Yonus Süleymaniyəm, Kerimiyəm, nə versəniz qoşuqlanacaq ürəyimdə!

Mahmud Fəzli demeyin, bir könül özgürlüyü paylaşmaqdayam, könlümüzə bir avıc su da istəmədik... Urmu gölümüza bir avıc su...! Güneyimizə qocaman bağımsızlıq, qurtuluş, özgürlük...



Yuxarıdakı hörütün Fransızca Çevirisi:
Quelques mots de VALİ Gözətən Poète et écrivain d’Azerbaïdjan du Sud exilé en Allemagne


Donnez-moi un verre d’eau, même si elle n’est pas fraîche. Je suis le prisonnier Akbar Azad.

Je m’appelle Ibrahim Rashidi, envoyez-moi un fragment de mot .

Je m’appelle Said Matimpour et j’attends une poignée d’indépendance.

Je m’appelle Bahman Nasirzade. Envoyez-moi de Makou l’eau pierreuse…J’ai soif ! sous la torture….

Je m’appelle Yonus Süleymani, je m’appelle aussi Hayder Kerimi, tout ce que vous me donnerez se poétisera dans mon cœur, croyez-moi !

Vous, ne dites rien de Mahmoud Fazli ! il est en nous tous….

Je partage tout simplement une parcelle de liberté de l’esprit avec vous.

Nous ne vous avons pas demandé une petite poignée d’eau…une poignée d’eau pour notre lac d’Urmu…Pour notre Sud, juste quelques gouttes d’indépendance, de délivrance, la liberté …


Az. Türkcəsindən Fransızcaya Çevirənlər:
Jeanne Gamonnet ilə Süleymanoğlu

Kəsik Qulaqlar

                                                                     Ana dillərini qonuşduqları üçün “Katolik Kirallar”ın
                                                                     qulaqlarını kəsdirtmiş tüm Çingənələrə sunulur.
                                                                                                   Madame Jeanne Gamonet





Cerenade,də bir burc var

Sığır güdənlərin yaşadığı bir yer

Yorğun bir irmaq səssizcəsinə dolaşar burcun çevrəsinə

Bu burcun qocaman ayazlığında*

dul bir qadın gözəl gözlərlə gözlər:

Maure* sevgilisini.

Qızıl ipliklərlə işləmli bir arxalıq toxuyur o,

ara vermədən sevgilisinin gövdəsini düşünərək.
Yel bir sözcük bilə söyləmədi Gerenade,dən ayrılıdığından bəri
Soylu qara bir atın nallarının türkülərini duyacağını umur qadın:

Sarayları geriyə buraxmış o soylu qara at

əmbər çaxılları* yayardı çevrəyə törənlərdə...
“Dönəcəkmi geri Gerenade,yə?” deyə düşünür qadın

bir Septambr* ayının altınsı günbatışında.

“Dönəcəkmisəm mənə?” Hey “Yazğı Böləgi”!*
Güclü soluğunu içimdə saxlayıram sürəkli:

Məxməl ilə çəlikdən oluşmuş anılarını da.

Çevrəmi saran qızğın suların dalğalarından

daha ərkəksidir sənin səsin.
- Ağlama çılğın qadın!

Nitəkim gökdə də çıplaq sevgi sözləri dördnala qoşurlar:

Geri dönəcəkdir yatağının ipəyinə sarı.
Ansızın bir İspanyalı Çəri* tikilir önünə:

Ərköyün, görməz* fatih “Katolik Kirallar”ının tükəl qulluqçusu.

Dərin düşlərə dalmış qaraşın qadına doğru yürüyür ilgiylə.

- Nə üçün gizlətmişsən qıvrım qara tellərini, qulaqlarını?

Bənizinin tümünü göstər mənə qadın!

Kəndi özünü biz inanır* Katoliklərdən gizlədən bir inansızmısan yoxsa?
Saldırqan sayqısızca qadının örtüsünü çəkib başından alır Çəri.

Altın xaç boymağını görüncə:

- Nədən bu örtü? Söylə mənə!

Nə üçün gizlədirsən yıpardan* əsrükləşmiş qara tellərini*

Yaxınlaş! Sənin əfəndinəm mən indi. Andlos artıq bizimdir.

- Dinlə Çəri! Dedi qadın:

Örtümü geri ver, mənim əfəndim yoxdur.

Ayrıca inansız da deyləm.

Sevgilimə inanıram ancaq.

Yalnızca o mənə yaxınlaşa bilər.

Sən bir Çingənə ürəyində nələr olduğunu bilməzsən Çəri! Bilməzsən!
- Tanrım! Sənin qulaqlarına nə olmuş? Dedi Çəri,

qadının kəsik qulaqlarını

qıvrım qıvrım çağlayana saçlarının arasında görüncə.

Yoxsa bir büyücümüsən?

Bart* səni Əngiyisiyonumuzun yanar oduna tapşıraram səni.
- Bizi biz olduğumuz üçün cəzalandırırsınız.

Qulaqlarımızı kəsirsiniz.

Bir qıya* yapmadan,

bir iç çəkmədən bilə.

Biz sizin Xatınınızın buyruğu üzərə, evet!

Onun yasallaşmış buyruğuyla kəsilir qulaqlarımız.

Çingənə qalmaq istədikləri üçün qulaqları

kəsdirilməlidir Çingənələrin
Savaşdan yeni dönmüş Çəri bu buyruğu bilməzdı.

Bir qıya yapmamış Çingənələrə qarşı acımasız bu tutum, nədən?

Nədən onlar suçsuz cəzalandırılırlar:

Qulaqları kəsilir.

Onlar ancaq yalnızca sevgililərini gözlərlər qızıl ipliklə bir arxalığı toxuyaraq,

deyə düşündü Çəri.
- Gəl mənimlə qadın! Artıq kimsədən qorxmamalısan!

Qadın tələsik basamaqlara doğru qoşur.

Çəri onu izləyir.

İşdə ansızın gənç Maure görünür.

- Yurdumuzu çalan utanmaz gədə, dayan! Bağıraraq deyir.

Biz bir uyum içində yaşayırdıq hamımız, sizdən öncə:

Musluman, Yəhudi, Çingənələrlə birlikdə.

Baxırdıq ulduzların sayrışına,

gök yüzündə dolaşdıqlarına.

Sizin kəndəsını sayrıcasına bəyənmiş

başçılarınızın yıxım oruğunu toxumunu* əkmədən öncə.
Gənç Maure sarılır qadına özləmlə.

Yola qoyulurlar:

İrmaq ilə ulduzlar yoluna

Yasməmin yıparlarını izləyərək.

Ölümsüz gök yüzü onlara baxır:

Kəndi çocuqlarıymışcasına onları tanıyır, ağırlayır.
Musluman, Yəhudu, Çingənələrlə birlikdə - evet -

Hamısı bir qandan oluşmuş, bir qan qaynayır damarlarında.
Bilisiz solğun “Katolik Kırallar”ı sarsıtın!

Sarsıtın onları!

Bir də siz, titrək sizlər!:

“Yel Çocuqları”nın qutsal tüzələrini* unutanlar

(yel ilə ana torpağı bilməyənlər.)

Kişioğllarının arasında: Kimsə kimsədən üstün deyildir kəsinliklə:

Yalnızca Gökdür ən böyü TƏNQRİ!

Kəsilmiş qulaqlarıyla qara telli qaraşın Çingənə qadın:
Bir çiçək olaraq qalacaqdır sonsuzcasına.

Tutsaq Güney Azərbaycan Yazarı Əkbər Azad bəylərinin “Uluslararası Pen Club,un (Fransa Bölməsi,nin)” Övüncə (fəxri) Üyəsi olaraq Seçilməsi Önərildi

                                                                                        
                                                                                        Köln 13.07.2010


Tutsaq Güney Azərbaycan Yazarı Əkbər Azad bəylərinin “Uluslararası Pen Club,un (Fransa Bölməsi,nin)” Övüncə (fəxri) Üyəsi olaraq Seçilməsi Önərildi

Sayqıdəyər Yurtdaşlar,

altıncı ayın altısında “Uluslararası Pen Club,una (Fransa Bölməsi,ə)” yazdığımız ilk bitik-diləkçəmizdə (mətub-təqazamızda) qısacasına Əkbər Azad bəyi tanıtdırmağa çalışdıq. Sözqonusu bitikdə onu “Uluslararası Pen Club,un (Fransa Bölməsi,nin)” övüncə üyəsi olaraq seçilməsini diləmişdik.

“Uluslararası Pen Club,un (Fransa Bölməsi,nin)” Gənəl Yazman (Sekreter Jeneral)ı Philippe Pujas bəyləri bizim diləkçəmizi sorumlulara ilətəcəyini söyləmişdir. Ancaq nə yazıq indiyə dək olumlu bir yanıt almadıq. Buna görə yeddinci ayın onunda yeni bir bitik-diləkçə daha “Tutsaq Yazarlar Komitəsi”nin başqanı sayın Christian Deudon,a göndərdik.

Ayrıca yeddinci ayın onunda jeanne Gamonet xanımlarıyla birlikdə sayın Christian Deudon ilə görüşməmizdə özəlliklə Əkbər Azad bəyin üzərində olduqca gəniş bilgilər sunaraq yenidən onun övüncə üyəliyinin onaylanmasını istədik.

İkinci bitik-diləkçənin bir bölümündə belə yazılır:

“... Əkbər Azad bəyləri gərçəkdən də düşüncə özgürlüyü uğrunda çalışan bir yazar olaraq tüm Güneyli qoşuqçu, yazar, çevirmənlərinin də öncülərindən biri sayılır. Ayrıca o yalnızca Güney Azərbaycan Türklərinin deyil də, “İran”da yaşayan bütün “Azınlıq”ların haqlarını yorulmazcasına savınan bir yazardır. Bundan ötürü son illərdə bir neçə kez tustaqlanmışdı.

Süleymanoğlu

“Uluslararası Pen Club,una (Fransa Bölməsi,ə)” göndərilən iki Bitik-diləkçənin özgün (orijinal) hörütü:

                                                                               Paris, le 6 Juin 2010

A Madame Barrière

Pen-Club France

Chère Madame,

Nous vous remercions de votre réponse et aimerions vous communiquer quelques renseignements complémentaires sur .M.Azad.

Il est à la fois écrivain, traducteur, journaliste, originaire de la ville d'Ardebil (Azerbaidjan du Sud), résidant à Téhéran. C'est un des fondateurs de plusieurs associations culturelles, par exemple "Association de la langue et de la civilisation". Il collabore activement avec les publications littéraires et culturelles d'Azerbaidjan du Sud, surtout"Varliq" et "Yarpaq".

A cause de ses activités littéraires il a été au moins cinq fois emprisonné. Véritable défenseur des Droits de l'Homme, la dernière fois qu'il a été incarcéré, c'était pour avoir été à l'origine d'une pétition demandant la libération d'un écrivain et traucteur arabe d'Iran. Il combat pour toutes les minorités linguistiques qui se trouvent en Iran (Beloutches, Arabes, Kurdes, Turkmènes, etc.)

C'est la raison pour laquelle nous vous suggérons de l'accepter comme membre d'honneur du Pen-Club International afin de rendre hommage à son courage et à son combat pour la liberté de la parole.

En vous remerciant encore de votre sollicitude et de la rapidité avec laquelle vous nous avez répondu, nous vous prions d'agréer, Chère Madame, l'expression de nos sentiments amicaux et sommes à votre entière disposition pour vous fournir tous les renseignements possibles qui vous seraient utiles.


Suleymanoglu, écrivain et turcologue, memebre du Pen Club International section française , Azerbaidjanais du Sud

Jeanne Gamonet, écrivain, linguiste, française, membre du Pen Club International section française

Jeanne Gamonet
Süleymanoğlu



                                                                                         Paris, le 10 Juillet 2010.

A MONSIEUR CHRISTIAN DEUDON

Cher Monsieur,

Voici un petit dossier composé de courts poèmes de cinq poètes azerbaïdjanais du Sud actuellement incarcérés.

Nous avons suggéré au Pen Club (Section française) d’accepter de compter Akbar AZAD comme membre d’honneur du Pen Club International. C’est en effet un écrivain, un pionnier de la lutte pour la liberté de pensée, un maître pour tous les poètes, auteurs, traducteurs (et amoureux de la France) qui a consacré toute sa vie à la défense des minorités et qui l’a payé très cher puisqu’aujourdhui c’est la sixième fois qu’il se trouve emprisonné.

De santé fragile, (comme Said Matimpour qui est gravement malade) il continue à résister et son combat est exemplaire à un tel point que nous estimons qu’il mérite cet honneur.

Nous avons déjà écrit au Pen Club pour formuler cette demande : M. Philippe Pujas nous a dit que ce sujet serait étudié, mais à l’heure actuelle nous n’avons reçu aucune réponse.

C’est pourquoi nous nous adressons à vous qui mesurez sûrement l’impact qu’aurait cette simple désignation non seulement en France mais surtout en Iran où elle serait pour une communauté opprimée la preuve de ne pas être seule et ignorée.

Ce serait un honneur pour la France que le Pen Club rende hommage à un tel symbole des valeurs que nous partageons.

En attendant le plaisir de vous rencontrer, nous vous souhaitons un bel été et sommes ravis de cette manifestation qui aura lieu au Lucernaire. Si nous pouvons vous être utiles en l’occurrence, nous sommes prêts.

Cordialement

Jeanne Gamonet
Süleymanoglu

Jeanne Gamonet,nin „Tustaq Yazarlar Komitəsi“nin Başqanına Yazdığı Son Bitik

Jeanne Gamonet,nin „Tustaq Yazarlar Komitəsi“nin Başqanına Yazdığı Son Bitik


Sizi rahatsız etdiyimin nədəni, söyləmək istədiyim olduqca önəmli bir qonu vardır. Almanyada sürgündə yaşayan Güney Azərbaycan yazarlarının mənə bildirdiklərinə görə, bütün Güney Azərbaycanda Əkbər Azad bəylərinin Pen Club İnternational (fransa Bölməsi)ın Övüncə üyəsi olaraq göstərilməsi, onları dərindən sevindirmişdir. Onlar kəndi dilsəl yazınsal (ədəbi) savaşımlarının uğrunda, Batıda bir arxa bulduqları üçün dərindən sevinmişlərdir. Bundan dolayı onu kəndi öz üyəmiz olaraq seçməmiz, Fransa üçün də gərçək bir qıvanc olacağını düşünürəm. Örnəyin Əkbər Azad bu gün Güney Azərbaycan Türkləri üçün gərçəkdən də bir dirəniş simgəsinə dönüşmüşdür. Buna görə əldə etdiyim bu bəlgələri sizə göndərirəm.

İspanyada Isabelle la Catholique dönəmində Çingənələrin kəndi ana dillərində qonuşduqlarından ötürü qulaqlarının kəsdirilməsi üzərinə yazdığım „Kəsik Qulaqlar“ adlı qoşuğu da sizə bu bitiklə göndərirəm. Bu qoşutluq (paralellik) məni dərindən etgiləyərək incitmişdir.

Yoldaşcasına

Jeanne Gamonet

Message du 17/07/10 18:29

> De : "jeanne GAMONET" 

> Encore un petit mot pour vous demander de m'excuser de vous harceler pendant vos vacances... mais j'ai appris par mes amis Azerbaïdjanais réfugiés en Allemagne que les Azerbaïdjanais du Sud d'Iran sont très heureux qu'on s'intéresse à eux à l'Ouest. Pour eux, Akbar Azad est vraiment une icône et c'est pour cela que je vous envoie tant de documents et que j'appuie leur souhait de voir cet homme fier, intègre, courageux, apprécié en France.

Je ne me rappelle plus si je vous ai envoyé un poème "Les oreilles coupées", que j'ai écrit en pensant aux Gitans que cette horrible Isabelle la Catholique mutilait s'ils osaient parler leur langue en Andalousie? Le parallèle m'avait frappée!

Amitiés
Jeanne Gamonet

Lettre adressée au Pen Club international, (section française) « Comité des écrivains en prison »

VAGUE D’ARRESTATIONS




D’ECRIVAINS ET DE JOURNALISTES D’AZERBAIDJAN DU SUD EN IRAN




                                                                                         Paris le 28 Juin 2010


Lettre adressée au Pen Club international, (section française) « Comité des écrivains en prison »


Le ministère iranien de l’information et de la sécurité nationale fait procéder à de nouvelles arrestations arbitraires d’écrivains, journalistes et intellectuels d’Azerbaïdjan du Sud.

Après les arrestations sans motif que nous avions signalées récemment d’Akbar AZAD, et de Saïd MATIMPOUR (malgré leur état de santé préoccupant), de Mahmoud FAZLI, de Heyder KARIMI, de Rahim GOLAMI et d’Ibrahim RACHIDI, tous écrivains et journalistes,

Nous apprenons avec consternation les arrestations de Younous SULEYMANI, rédacteur en chef de la revue littéraire d’étudiants « ILDIRIM », arrêté à Ardabil le 17 Juin, d’Ali Reza SARRAFI, ingénieur, écrivain, rédacteur en chef de la revue littéraire « DILMADJ », de Hasan RASHEDI, ingénieur et écrivain, de Saïd MUGANLI , poète, journaliste et rédacteur en chef de la revue littéraire « YACHMAQ » et l’écrivain Mehdi Naimi; tous le 23 Juin. Ces trois derniers vont être traduits devant le tribunal révolutionnaire de la prison d’EVIN, mais nous sommes sans nouvelles d’eux, il paraîtrait que leurs dossiers sont « incomplets ». De plus, BAHMAN NASIRZADE, poète et professeur de collège vient d’être lui aussi arrêté.
Combien de temps encore des intellectuels azerbaidjanais simplement coupables d’écrire dans leur langue maternelle, qui est interdite en Iran comme toutes les langues non persanes, alors que celles-ci sont parlées par des millions de citoyens qui représentent plus de la moitié de la population du pays, (Azerbaïdjanais, Baloutches, Kurdes, Turkmènes, Arabes, etc.) sur des sujets littéraires vont-ils être arrêtés ?

Qu’en est-il de la liberté d’opinion, de la :liberté d’expression, de la liberté de la presse reconnues par les Nations Unies ?

Cette situation de violation des Droits de l’Homme et de culturocide doit être portée à la connaissance de tous et cesser immédiatement !

Nous, en tant que membres du Pen Club International -section française- allons continuer sans relâche à alerter toutes les organisations compétentes pour susciter une révolte devant de telles pratiques qui continuent depuis tant d’années.

Enfin, nous aimerions savoir ce qu’il en est de notre proposition qui date déjà de trois semaines (accompagnée d’un texte de M. AZAD) d’accepter M. AZAD comme membre d’honneur de notre Pen Club international (section française).

Jeanne Gamonet
Süleymanoğlu

A MONSIEUR CHRISTIAN DEUDON

                                                                                        

                                                                                Paris, le 10 Juillet 2010.


A MONSIEUR CHRISTIAN DEUDON


Cher Monsieur,

Voici un petit dossier composé de courts poèmes de cinq poètes azerbaïdjanais du Sud actuellement incarcérés.

Nous avons suggéré au Pen Club (Section française) d’accepter de compter Akbar AZAD comme membre d’honneur du Pen Club International. C’est en effet un écrivain, un pionnier de la lutte pour la liberté de pensée, un maître pour tous les poètes, auteurs, traducteurs (et amoureux de la France) qui a consacré toute sa vie à la défense des minorités et qui l’a payé très cher puisqu’aujourdhui c’est la sixième fois qu’il se trouve emprisonné.

De santé fragile, (comme Said Matimpour qui est gravement malade) il continue à résister et son combat est exemplaire à un tel point que nous estimons qu’il mérite cet honneur.

Nous avons déjà écrit au Pen Club pour formuler cette demande : M. Philippe Pujas nous a dit que ce sujet serait étudié, mais à l’heure actuelle nous n’avons reçu aucune réponse.

C’est pourquoi nous nous adressons à vous qui mesurez sûrement l’impact qu’aurait cette simple désignation non seulement en France mais surtout en Iran où elle serait pour une communauté opprimée la preuve de ne pas être seule et ignorée.

Ce serait un honneur pour la France que le Pen Club rende hommage à un tel symbole des valeurs que nous partageons.

En attendant le plaisir de vous rencontrer, nous vous souhaitons un bel été et sommes ravis de cette manifestation qui aura lieu au Lucernaire. Si nous pouvons vous être utiles en l’occurrence, nous sommes prêts.


Cordialement
Jeanne Gamonet
Süleymanoglu.

Tutuqlanma Dalğası (VAGUE D’ARRESTATIONS)

Tutuqlanma Dalğası  (VAGUE D’ARRESTATIONS)


“Uluslararası Yazarlar-Qoşuqçular-Denəməcilər Dərnəyi” (Fransa Bölməsi)nə DÖRDÜNCÜ BİTİK (4. Məktub)*



Açıqlama


Sevgili yurtdaşlar!

Geçmiş günlərdə faşist “İran İslam” rejimi olduqca qapsamlı bir biçimdə, yazar-qoşuqçu-qazetəcilərimiz başda olmaq üzərə, Güney Azərbaycan ulusal çalışqanlarını tutuqevlərinə almaqla, gündən günə genişlənən aydınlanmacı-qurtuluşcu devinimizi önləməyə çalışır.

Men “Uluslararası Yazarlar-Qoşuqçular-Denəməcilər Dərnəyi” (Fransa Bölməsi) üyesi olaraq (Pen Club İnternational), tutsaq yazarlarımzın səsini uluslararası qamuoyuna yetirməyə görəvli olduğum üçün “Tutsaq Yazarlar Komitəsi” ilə yaxından ilişgidəyəm.

Dünən 2010cu ilin 6cı ayının 28də dördüncü bitiyi “Tutsaq Yazarlar Komitəsi” başqanı sayın Christian Deudon´a, ayrıca bütün uluslar arası insan haqları, özəlliklə bulunç (vicdan), anlatım (ifadə, bəyan), basın özgürlüyüylə doğrudan doğruya uğraşan qurumlara göndərdim.



Dördüncü Bitiyin Özəti (xulasəsi)



Bu bitikdə başlıca son günlərdə tutuqlanan yazar-qoşuqçu-qazetəcilərimizin olduqca dözülməz bir durumda olduqlarını vurqulayaraq, özəlliklə Səid Mətinpur ilə Əkbər Azad bəylərininin sağlıq durumlarının ağır olduğunun altını qoyucasına çizmişəm. Sözqonusu bitikdə ilkbaşda “İran”in Ekinöldürücü (Culturocide) bir ölkə olduğu, azınlıqda olan bir budunun (Fars etnikinin) böyük bir çoğunluğun dilini, ekinini... yox etməyə çalışdığını uluslararası qamuoyuna bildirimişəm.

Ayrıca bitikdə Uluslararası Qurumlara açıqcasına, “İran”da ara verilmədən pozulan “azınlıqlar”ın ən ilkin, doğal haqları uğrunda verdikləri dilsəl, ekinsəl, barışcıl savaşımda hansı yardımlarda bulunmuşsunuzdur?” deyə bir soru da sorulmuşdur.

Nə yazıq bu qurumların bir çoxu nədənsə Güney Azərbaycan adını çəkməkdən belə çəkinirlər.

Bitiyin sonunda uluslararası yetkilələrə: “Biz ancaq tutsaq yazar-qoşuqçu-qəzetəcilərimizin səslərini bütün Acuna (dünyaya) yaymaqdan - eşitməzlikdən gəlsəniz belə - vaz geçməyəcəyik.” Yazılır.

Bu dördüncü bitikdə tutsaq yazar-qoşuqçu-qəzetəcilərimizin hamısının adları çəkilmişdir. Bununla birlikdə 6cı ayın 23də “Evin Devrim Məhkəməsi”nə çağırılan Həsən Raşıdı, Əli Rıza Sərrafi, Mehdi Nəimi, Səid Muğanlı bəylərinin də tutuqlana biləcəklərini “Tustsaq Yazarlar Komitəsi”nə bildirdim.

***

Sonda, ilk gündən bəri mənə yardımda bulunan tüm yövüşdaşlar (qələmdaşlar)ım, özəlliklə Jeanne Gamonet xanımları, Christian Deudon, Vali Gözətən bəylərinə gönüldən sayqı sevgilərimi sunuram.



Yazar – Türkbilimci

U.Y.Q.D.D.nin Fransa bölməsi´nin üyəsi

Süleymanoğlu












* Bu bitiyin Fransızca Hörütü əklənir.

Bilindiyi üzere Güney Azerbaycan yazar, qoşuqçu, qazetecilerinin tutuqlanmaları günü gününe artmaqtadır.

Sevgili Yurtdaşlar!



Bilindiyi üzere Güney Azerbaycan yazar, qoşuqçu, qazetecilerinin tutuqlanmaları günü gününe artmaqtadır.

Men bir Güney Azerbaycanlı olaraq “Uluslarrarası Yazarlar-Qoşuqçular-denemeciler Derneyi” (Pen club İntrenational” üyesi kimi, yazarlarımızın son günlerde geniş tutuqlanmalarına qarşı “Pen culb İnternational”a yazdığım bitikler ile görüşmelerle, özellikle “Tutsaq Yazarlar Komitesi”ni olduqca qapsamlı bir biçimde bilgilendirmeye çalışdım.

Ayrıc a Güney Azerbaycan,ın gerçek bir qoldaşı (dostu) olan ünlü Fransız yazar, dilbilimci sayın Madam Jeanne Gamonet,nin de qolçekdiyi bitikler*, “Fransa Pen Club” girişimiyle, bütün “Pen Club” bölmelerine, özellikle “Tutsaq Yazarlar Komitesi”ne gönderildi. Fransa Pne Club yetkilileri, yazar, qoşuqçu, qazetecilerimizin biran önce qoşulsuz özgürlüye bıraxılmaları uğrunda çalışacaqlarını, ellerinden geleni esirgemeyeceklerini bize bildirdiler.

Bununla birlikte geçen günlerde Paris,de düzenlenen Pen Club toplantılarında da ilk önce Fransız Pen Club”unun genel yazmanı (genel sekreter) Əkbər Azad ile Səid Mətinpur üzerinde qısaca qonuşdu. İyun ayının üçünde düzenlenen toplantıda men, özellikle Güney Azerbaycan yazar, qoşuqçu, qazetecilerinin yaşadığı dözülmez durum, ortamı qatılımcılara açıqladım.

Sayqılarla
Yazar-Türkbilimci süleymanoğlu

*Yazdığım üç bitiyin fransızca hörütünü (mətnini) bu yazıya ekleyirem.

Arrestation d’ Ebrahim Rachidi Ebrahim Rachidi , poète, journaliste, ingénieur d’Azerbaidjan du Sud a été arrêté à Ardabil le lundi 14 Juin.

 
                                                                                       Paris, le 19 Juin 2010-



Arrestation d’ Ebrahim Rachidi Ebrahim Rachidi , poète, journaliste, ingénieur d’Azerbaidjan du Sud a été arrêté à Ardabil le lundi 14 Juin.


Il y avait peu de temps qu’il était sorti de prison où il était incarcéré à Urmu

(Il avait déjà été emprisonné plusieurs fois, dont la dernière pour une durée de 5 mois dans la prison d’Urmu)

Il était membre de la rédaction de plusieurs revue littéraires comme « Bairam » et « Nevid-Azerbaydjan », -deux publications interdites- professeur de langue turque, et rédacteur en chef des journaux d’étudiants « Ulduz » et « Bulut » .

De plus il était secrétaire général de l’association culturelle « Ustad Shariar » et membre de l’ONG d’Azertoprak.

Arrêté à Ardabil, pendant quelques jours on l’a cru disparu, mais hier on a découvert qu’il était emprisonné dans cette ville.

Nous demandons, en qualité de membres du Pen-Club International section française, que le Pen Club fasse tout ce qui est en sa possibilité pour demander la libération immédiate de nos confrères dont le seul crime a été de défendre la langue et la culture de l’Azerbaïdjan du Sud.


Süleymanoğlu, écrivain et turcologue, membre du Pen Club International, Azerbaïdjanais du Sud
Jeanne Gamonet, écrivain, linguiste, française, membre du Pen Club International

Arrestation d’écrivains et journalistes d’Azerbaïdjan du Sud (Iran) à Tabriz et Khoy

                                                                                                                        Paris, le 14 Juin 2010-


Arrestation d’écrivains et journalistes d’Azerbaïdjan du Sud (Iran) à Tabriz et Khoy

Dernières arrestations : Selon les dernières informations que nous avons reçues : ENCORE !!
Deux écrivains et journalistes azerbaïdjanais du Sud ont été arrêtés :
- l’écrivain, journaliste et ingénieur, fondateur de la revue littéraire « ISHIQ » (La Lumière) Mahmoud FAZLI a été arrêté le 8 juin par la police spéciale à son domicile à Tabriz (capitale de l’Azerbaïdjan du Sud), avec confiscation de son ordinateur, de ses documents personnels et de tous ses livres, surtout en langue turque.

- Le journaliste Heyder KARIMI, qui écrivait dans deux journaux d’étudiants : « ILDIRIM » et « SINA » (en hommage à Avicenne) a été arrêté le même jour à Khoy dans la rue, alors qu’il sortait de son domicile.

Nous ignorons à ce jour où ces deux personnes ont été incarcérées et nous n’avons aucune nouvelle d’eux.

Nous, en tant que membres du PEN Club International , exigeons la libération immédiate de ces deux Azerbaïdjanais du Sud ainsi que de tous nos confrères écrivains et journalistes comme Akbar AZAD, Saïd MATIMPOUR, Rahim GHOLAMI et les autres…


Süleymanoglu, écrivain et turcologue, membre du PEN Club International (section française), Azerbaïdjanais du Sud
Jeanne Gamonet, écrivain, linguiste, française, membre du Pen Club International (Section française)

L’arrestation des écrivains et journalistes d’Azerbaïdjan du Sud (Iran) continue


                                                                                                                                 Paris, le 5 Juin 2010-


L’arrestation des écrivains et journalistes d’Azerbaïdjan du Sud (Iran) continue


Dernière arrestation : le célèbre écrivain et journaliste azerbaïdjanais M.Akbar AZAD , qui écrivait régulièrement dans les revues littéraires « VARLIQ » et « YARPAQ » a été arrêté à son domicile à Téhéran le 24 Mai dernier, après que la police spéciale ait confisqué son ordinateur, ses documents personnels, ses livres, tous les écrits divers se trouvant chez lui.

Il a été transféré vers une destination inconnue de sa famille qui demeure sans nouvelles de lui jusqu’à aujourd’hui.

M.Azad avait déjà été arrêté et détenu plusieurs fois au cours de ces dernières années au motif de ses activités culturelles, littéraires et linguistiques.

Ainsi que vous le savez bien, la langue turque azerbaïdjanaise, comme toutes les autres langues non persanes sont interdites en Iran dans les sphères médiatiques, administratives, éducatives, etc.

D’autre part, des centaines d’activistes civils d’Azerbaïdjan du Sud sont actuellement détenus, surtout les journalistes Saïd Matinpour (récemment condamné à huit ans de prison et incarcéré à Evine, près de Téhéran) alors qu’il souffre d’une maladie grave, et Rahim Gholami, ainsi que de nombreux autres journalistes et auteurs ;

Nous demandons, en qualité de membres du Pen-Club International section française, que le Pen Club fasse tout ce qui est en sa possibilité pour demander la libération immédiate de nos confrères dont le seul crime a été de défendre la langue et la culture de l’Azerbaïdjan du Sud.



Süleymanoğlu, écrivain et turcologue, membre du Pen Club International, Azerbaïdjanais du Sud
Jeanne Gamonet, écrivain, linguiste, française, membre du Pen Club International

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                                                                                                  Paris, le 6 Juin 2010



A Madame Barrière
Pen-Club France

Chère Madame,

Nous vous remercions de votre réponse et aimerions vous communiquer quelques renseignements complémentaires sur .M.Azad.
Il est à la fois écrivain, traducteur, journaliste, originaire de la ville d'Ardebil (Azerbaidjan du Sud), résidant à Téhéran. C'est un des fondateurs de plusieurs associations culturelles, par exemple "Association de la langue et de la civilisation". Il collabore activement avec les publications littéraires et culturelles d'Azerbaidjan du Sud, surtout "Varliq" et "Yarpaq".
A cause de ses activités littéraires il a été au moins cinq fois emprisonné. Véritable défenseur des Droits de l'Homme, la dernière fois qu'il a été incarcéré, c'était pour avoir été à l'origine d'une pétition demandant la libération d'un écrivain et traducteur arabe d'Iran. Il combat pour toutes les minorités linguistiques qui se trouvent en Iran (Beloutches, Arabes, Kurdes, Turkmènes, etc.)

C'est la raison pour laquelle nous vous suggérons de l'accepter comme membre d'honneur du Pen-Club International afin de rendre hommage à son courage et à son combat pour la liberté de la parole.

En vous remerciant encore de votre sollicitude et de la rapidité avec laquelle vous nous avez répondu, nous vous prions d'agréer, Chère Madame, l'expression de nos sentiments amicaux et sommes à votre entière disposition pour vous fournir tous les renseignements possibles qui vous seraient utiles.

Jeanne Gamonet, écrivain, linguiste, française, membre du Pen Club International section française
Süleymanoğlu, écrivain et turcologue, memebre du Pen Club International section française, Azerbaidjanais du Sud

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