3 Ocak 2011 Pazartesi

Əkbər Azad bəyin Janviyə ayının birində Təbrizdə geçirilən Yarğılama günündən Tutsaqyazarlar aracılığıyla Uluslararası Pen dərnəyinə göndərdiyi yazanağın (raporun) Fransızca çevirisi:


Premier janvier 2011, jour nouvel An : les Azerbaïdjanais du Sud devant le tribunal

Voici les informations qu’il est nécessaire, qu’il est de notre devoir de vous transmettre :
le 1er janv 2011-quinze écrivains, poètes et activistes d’Azerbaïdjan du Sud devaient se trouver devant le tribunal du régime islamique à Tabriz (capitale de l’Azerbaïdjan du Sud).

Sur ces 15 personnes, 10 inculpés seulement ont assisté au procès. Deux inculpés d’une autre ville n’ont pas pu recevoir leur convocation à cause des intempéries et trois sont restés emprisonnés, il n’ont pas été comme les douze autres libérés sous une lourde caution, car leur dossier n’était « pas complet ».
MonsieurAyet Mehralibeglu et le Dr Latif Hasani, deux accusés dont les dossier avaient été déclarés incomplet ont commencé une grève de la  faim depuis le 1er Janvier.

L’audience du 1er janvier a commencé à 9h du matin et s’est terminée à 14h
Quatre avocats étaient présents pour défendre les prisonniers. Ils ont pris la parole pour décrire surtout les tortures que les prisonniers Azerbaïdjanais du Sud avaient subies dans les prisons de Tabriz : chocs et bâtons électriques, pendaison pendant des heures par les pieds, entre autres. Gardés dans leurs cellules pendant des mois ils n’avaient le droit de se laver que tous les quinze jours et étaient constamment menacés : surtout les femmes et les jeunes gens de se faire sodomiser  (ce qu’on avait déjà vu dans le cas des partisans du mouvement vert) constamment insultés : on leur disait avec élégance  « on pisse sur votre langue, on chie sur l’Azerbaidjan ici c’est le pays des Perses on va vous écraser ! fils de pute, car vous êtes des ordures et des bâtards….. »

Enfin l’avocat Abbas Djemali , un des défenseurs, remarquable de courage et de détermination, a pris la parole en démontrant que le combat de ses clients était seulement une défense de leur langue maternelle, rien de plus grave, et a invoqué les articles 15 et 19 de la Constitution iranienne qui permet de s’exprimer et d’écrire dans sa propre langue.
Or même en dehors de ces articles, le droit international lui-même permet d’écrire, de publier dans sa langue maternelle . Il a récité la Déclaration des Droits de l’Homme, puis un second avocat, Moussa Berzin, a continué la défense en répétant et révélant tout ce que leurs clients avaient subi dans les prisons, et a surtout insisté sur le fait que le dossier de l’accusation était VIDE Il n’y avait rien dedans ! Les accusés étaient depuis plus de 5 mois en prison, et nous les avocats, a-t-il déclaré, nous ne savions pas pourquoi.

Alors le Kazi (le Président du Tribunal)° a exhibé un dossier de trois volumes très épais en déclarant : « Tout de que vos clients ont commis depuis des années a été consigné ici ! »
Mais après cela les avocats ont exigé de voir les volumes : c’étaient des rapports de la police secrète : juridiquement ce n’avait aucune valeur, le kazi a du les retirer et a donné la parole aux prisonniers
Akbar Azad , le maître de la langue et de la littérature turque azerbaïdjanaise a pris la parole. Il a déclaré : « Je ne sais pas pourquoi je suis ici dans ce tribunal : je ne fais rien qu’écrire et publier dans ma langue maternelle ! Je suis un homme de lettres, je ne suis même pas un activiste, j’ignore ce qu’on me reproche, car tout ce que j’ai fait était rigoureusement conforme au droit constitutionnel. Vous me dites que je suis hors de la loi mais c’est vous qui vous mettez hors la loi en écrasant les lois constitutionnelles : depuis 30 ans n’avez pas appliqué les deux articles qui nous permettent d’écrire et étudier dans notre langue maternelle ».
Puis il a montré le genre de ce qu’on faisait aux prisonniers : il a montré qu’on lui avait cassé une dent et tordu la nuque de telle sorte qu’il ne pouvait plus bouger la tête.
Ensuite, M. Hassan Rahimi Bayat a pris la parole et a raconté : « Une semaine avant mon arrestation la police secrète iranienne m’a téléphoné à plusieurs reprises pour me dire « Vous devez collaborer avec nous, et dénoncer vos complices ». Puis ils m’ont arrêté sur mon lieu de travail, jeté en prison, là on m’a dit « voilà le destin des gens qui refusent de collaborer » c’est pourquoi je suis devant vous.
Un autre prisonnier a dit : « Pendant une semaine j’ai été frappé sur la tête pour me faire signer une confession, j’ai résisté une semaine, mais j’étais dans un tel état que je n’ai pas pu continuer à résister et c’est pourquoi j’ai signé et suis devant vous, juge ».
Un autre jeune prisonnier qui ne veut pas qu’on révèle son nom a été malmené, frappé sur tout son corps en le menaçant de sodomie par une bouteille vide comme cela a été le cas de beaucoup de prisonniers du «  mouvement vert » qui ont été déshonorés de la sorte.
Nous ne raconterons pas tout, car ce procès était à huis clos alors qu’il avait été déclaré que le procès serait public.
A la fin, les juges d’instruction –juge d’instruction désigné aux crimes de droit commun-étant absents (Hashemizadé -c’est lui qui commandait les tortures-, et son assistant), le Kazi a regardé le dossier vide :il n’y avait rien que le nom des prisonniers et les chefs d’accusation :
- fomenter une organisation contre le régime
-provoquer les masses populaires contre le régime islamique avec propagande contre ce régime,
-collaborer avec des espions qui seraient dans des pays étrangers

Alors les avocats ont dit « il n’existe aucune preuve contre nos clients » et le  kazi a ordonné de renvoyer le dossier au palais de justice pour le «compléter»

Un autre procès aura donc lieu, on ignore quand. Pendant cette attente, les accusés en liberté provisoire sous caution le restent, et les prisonniers restent en prison.

TOUS CES FAIT ET PAROLES ONT ETE ENREGISTRES. C’ETAIENT LES DIRES D’AKBAR AZAD S’ADRESSANT AU PEN-CLUB INTERNATIONAL,
MAIS ILS SONT ABSOLUMENT VERIFIABLES.

ENTENDEZ-NOUS….AIDEZ-LES…. AIDEZ-LA PAROLE…LA LIBERTE..

Akbar Azad, traduit par Süleymanoglu, Jeanne Gamonet

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