10 Ekim 2011 Pazartesi

Qoşuqçu Fəranək Fərid (İpək) ilə Urmu Gölü




UNE POÉTESSE ET UN LAC CONDAMNÉS PAR L’IRAN

Poétesse, écrivain, traductrice, défenseur(e) des droits des femmes, Faranak Farid (İpek) a été arrêtée le 3 Septembre 2011 à Tabriz, capitale de l’Azerbaïdjan du Sud (Iran), comme des centaines d’activistes Turcs d’Iran, des écrivains et des poètes qui demandent simplement au régime iranien une solution au problème urgent et dramatique posé par l’agonie du lac d’Urmu, le deuxième lac salé du monde.
Comme vous le savez, depuis quelques mois, les Turcs d’Iran s’organisent pour empêcher l’assèchement de ce lac et l’assassinat de toute flore et toute faune, et sans solution rapide quatorze millions d’êtres humains devront quitter l’Azerbaïdjan du Sud, devront abandonner leurs maisons et leurs champs. Devant les manifestations pacifiques et les protestations, des milliers d’Azerbaïdjanais ont été arrêtés, même arrachés à leur domicile alors qu’ils n’avaient pas participé aux manifestations.

La situation intolérable faite à ce lac (protégé en principe par l’UNESCO) pour des raisons de profit (construction de nombreux barrages pour confisquer l’eau sur laquelle de grosses sociétés iraniennes perses on fait main basse (voir les informations que nous avons déjà données sur notre blog tutsaqyazarlar.blogspot.com), aura des conséquences écologiques dramatiques selon les experts : si le lac est complètement asséché, cela produira une telle catastrophe selon les scientifiques internationaux que quatorze millions d’Azerbaïdjanais du Sud seront forcés à l’exil et une telle quantité de sel estimée à dix milliards de tonnes se répandra dans les alentours, pas seulement en Azerbaïdjan du Sud, mais dans la République azerbaïdjanaise Azerbaïdjan du Nord), en Iraq, en Turquie….qu’on peut craindre un génocide écologique.

Vous connaissez depuis plusieurs années le combat des Turcs d’Iran qui veulent défendre leur langue maternelle interdite en Iran, (comme toutes les langues non perses) et le combat pour le lac (protestations jusqu’au Canada!) le mouvement de protestation en faveur du lac et en faveur de la langue étant deux combats frères pour que cesse la persécution qui sont deux combats frères pour que cesse la persécution d’un peuple. La défense de la Nature est devenue une lutte aussi politique aujourd’hui que celle de la langue. Alors que penser de la déclaration du Procureur général de la République islamique iranienne : « Manifester en faveur du lac d’Urmu est une manifestation contre Dieu lui-même…… » ?

Voilà la situation dans laquelle se trouvent les Turcs d’Iran. On détruit leur langue, leur culture, et maintenant leur Nature. Ceux qui osent protester, et même se trouver par hasard dans une rue où se déroulait une manifestation, sont traités comme des criminels de droit commun.

Ce fut pour nous un grand espoir de voir que lors du 77e congrès international du Pen Club à Belgrade 103 écrivains, 103 de nos collègues, ont signé une pétition pour la libération immédiate de l’écrivain Faranak Farid (İpek), mais nous avons été en même temps déçus de constater qu’aucun écrivain iranien perse ou de pays limitrophes n’as signé ce document, semblant se désintéresser de ces peux problèmes essentiels que sont l’interdiction de la langue et l’assèchement du lac d’Urmu.
On se demande pourquoi des écrivains et des poètes se taisent en face d’un tel crime en Azerbaïdjan du Sud (Iran).

Mais nous avons été très émus de voir la signature de notre Président, Monsieur Sylvestre Clancier et de Monsieur Pujas au bas de ce document. Qu’ils soient suivis de milliers d’autres protestataires !
C’est pourquoi nous proposons au Pen Club International - Section française et Internationale- d’organiser une réunion pour une nouvelle journée des écrivains emprisonnés, spécialement pour les Turcs d’Iran (et autres minorités qui souffrent de l’interdiction de leur langue), qui est le pays qui peut s’enorgueillir d’incarcérer le plus d’écrivains, poètes, traducteurs dans ce monde, comme le beau spectacle qui a eu lieu l’an dernier au théâtre du Lucernaire pour lequel nous n’avons pas fini de vous remercier de tout notre cœur. Soyez certain que pour organiser une telle soirée nous mettons toutes nos possibilités à votre service.

Vous savez que nous avons déjà traduit en français 21 poètes Turcs d’Iran, comme Akbar Azad et Saïd Matimpour (condamné à huit ans de prison qu’il purge à Téhéran alors qu’il est gravement malade. Son anniversaire, le 20 Septembre, a été déclaré « Journée des prisonniers politiques Turcs d’Iran »). Et nous sommes en ce moment en train de traduire ceux de Madame Faranak Farid (İpek) qui nous ont été envoyés.

Un jour viendra où la plume vaincra l’épée !

Jeanne Gamonet, Française et Tsigane, linguiste, écrivain et poète, membre du Pen-Club International (français), doctorante en étymologie de la langue romani.
Süleymanoglu, Turc d’Iran, écrivain, poète, turcologue, membre de la Société Asiatique française, membre de la Société Altaïque, exilé politique en France, membre du Pen Club International (français)
Ziya Sadr, Turc d’Iran, écrivain, historien, ancien professeur de l’Université de Hamadan, exilé en France
Vali Gözeten, Turc d’Iran, écrivain, poète, exilé en Allemagne

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This website was created by Mrs Jeanne Gamonet, Süleymanoğlu, members of the French branch of International Pen-Club and Vali Gözeten, writer and poet from South Azerbaïdjan who lives in Germany.

Our aim wants to reveal to the largest possible number of men who are real supporters of Human Rights the living conditions of the writers, poets and journalists of South Azerbaïdjan, who suffer a very strong oppression from a religious form of government who is distinguished by its fundamentalism, its heavy violence, and the establishment of a real apartheid situation in Iran, which strikes all the minorities, even the more considerable from a numerical and intellectual. point of view.

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