Un poème de Faranak Farid (Ipek)
On amène la jeune mariée
Au nom du foyer
On va m’emmener
Dans une maison sans seuil.
Je vais devenir pour toujours son gardien
Pendant qu’on me pare, qu’on me coiffe, qu’on me peint,
Les larmes me viennent aux yeux
Mon regard s’obscurcit
Quand on enlève mes sourcils
Le fil de mon cœur se casse
On m’a acheté le collier
Quand on a décidé de me donner à mon futur mari
La robe de mariée n’est pas un linceul..
Mais quand on a mis le miel entre mes lèvres
Ma gorge m’a piquée
Mon visage rougit
Comme mes joues rouges de jeune fille
Quand on a disposé le tissu blanc sur ma tête
Quand une autre femme a fait pleuvoir le sucre frotté sur mes cheveux
J’ai senti le goût d’un sucre faux
Et on m’a glissé l’anneau nuptial au doigt
Et les bracelets qu’on a mis autour de mes poignets m’ont semblé être des menottes
Le bracelet m’évoquait l’ancien temps
On m’a emmenée les mains dessinées au henné
Et on m’a enserrée dans une ceinture de tissu rouge
On m’a tissée sur une chaise avec une aiguille
Au nom de la chance, en me souhaitant beaucoup de chance,
Ce soir, on va m’emmener dans mon futur foyer.
Note : ce poème évoque les traditions de mariage en Orient.
Traduit du turc azerbaïdjanais par Jeanne Gamonet et Süleymanoglu
· گلین آپاریللار!
· فرانک فرید
ائو-ائشیک آدینا
آپاریلدیم
ائشیکسیز ائوه، کشیک!
***
...
گؤزللشدیکجه گؤزلریم سولانیر
قاماشیر گؤزلریم، قاشلاریم آلیناندا
اورگیمین بندی قیریلیر
اوزومه بند سالیناندا
بویون باغی آلینیر، من آلیناندا!
کفندن دئییلیر
گلین دونو گئینده،
بوغازیم گؤینهییر
بارماق دولو بال یئینده!
اوزومده قیزاریر
قیزلیغین قیرمیزی آلماجیغی،
باشیما الهنیر
قندین قوندارما شیرینلیغی.
بارماغیما حلقه تاخیلیر،
قولوما دستبند
گئچمیشدن آنیلان قولباغی،
یوللاندیریرلار:
الی حنالی-
بئلی باغلی.
بیر ایینه- بیر ایینه
تیکیلیرم تخته،
بخت دئیه، دئیه؛
آپاریلیرام بو گئجه
ائو-ائشیگیمه.
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